En Californie, une vague de chaleur fait mourir de chaud les moules

moules mortes
Crédits : The Natural History of Bodega Head / Jackie Sones

La récente canicule n’a pas seulement touché l’Europe mais également l’Amérique du Nord. En Californie, des dizaines de milliers de moules mortes ont été retrouvées dans une importante réserve marine.

Les moules en difficulté en Californie

En 2016, nous évoquions une étude menée par des biologistes de l’Université de Chicago (États-Unis). Selon eux, la taille de la coquille des moules se réduit au fil des années, un processus causé par l’acidification des océans. Les moules sont en effet des organismes très sensibles à leur environnement.

Dans un article publié dans Bay Nature le 26 juin 2019, la chercheuse Jackie Sones a confirmé la mort de dizaines de milliers de moules en raison d’un récent épisode caniculaire. Cela s’est produit sur son lieu de travail à Bodega Bay, une importante réserve marine située au nord de la ville de San Francisco (États-Unis). Les mollusques n’ont pas résisté aux températures ayant parfois atteint les 37 °C dans le cas de ceux accrochés aux rochers. Ceux-ci ont été retrouvés coquille ouverte et la chair brûlée par le soleil.

Des dizaines de milliers de moules ont été retrouvées mortes dans la réserve marine de Bodega Bay.
Crédits : The Natural History of Bodega Head / Jackie Sones

Le réchauffement climatique en cause

Il faut savoir que la mortalité des moules à cette période de l’année est avant tout un phénomène naturel. En effet, durant le printemps et l’été, les marées sont moins importantes et n’atteignent parfois pas les rochers. Ainsi, les mollusques sont susceptibles de passer davantage de temps hors de l’eau.

En revanche, le fait que les fortes chaleurs arrivent plus tôt dans l’année est à mettre en lien avec le réchauffement climatique. À Bodega Bay, 30 % des moules se trouvant en surface ont perdu la vie, une part grimpant à 70 % par endroits. Or il y a une quinzaine d’années, ce même taux était de seulement 10 %, selon Jackie Sones. Au fil des années, les moules devraient connaître des hécatombes plus importantes.

Il apparaît par ailleurs important de documenter ce genre d’événement, et ce bien que le sort des moules ne semble pas être une véritable priorité. Et pourtant, surveiller ces changements importants donne la possibilité de mieux comprendre l’impact du réchauffement climatique. Jackie Sones n’a pas hésité à détailler cette mortalité massive des moules sur son blog intitulé The Natural History of Bodega Head, où sont répertoriés tous les problèmes que la réserve marine rencontre au quotidien.

Sources : Bay NatureVice News – Slate

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