En 2050, le climat de Paris sera comme celui de Canberra aujourd’hui

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D’ici 2050, certaines des plus grandes villes du monde pourraient se réchauffer de manière dramatique. Pour prendre l’exemple de la France, il fera aussi chaud Paris qu’à Canberra aujourd’hui.

Le réchauffement climatique n’épargne personne, mais certains sont plus exposés que d’autres. Les régions arctique, par exemple, mais n’oublions pas les grandes villes du monde. Si rien n’est fait pour endiguer la hausse globale des températures, certaines mégalopoles pourraient en effet devenir de véritables fours, nous révèle une étude publiée ce mercredi dans la revue Plos One. Il fera aussi chaud à Londres qu’à Madrid aujourd’hui, ou encore aussi chaud à Paris qu’à Canberra. Les grandes villes tropicales, telles que Kuala Lumpur, Jakarta et Singapour, seront les plus touchées. Au point qu’elles pourraient devenir quasiment invivables.

Un « changement radical » des conditions climatiques

Pour ces travaux des chercheurs de l’ETH Zurich ont étudié le climat actuel des 520 principales villes du monde, et ont ensuite estimé la réponse dans le temps de ces climats en fonction des projections actuellement établies par les climatologues. Notons au passage que ces projections sont « optimistes », dans le sens où elles se basent sur une stabilisation des émissions carbone d’ici le milieu du siècle, et une augmentation moyenne de la température de 1,4 ° C. Les chercheurs ont ensuite comparé les similitudes climatiques entre les villes actuelles et futures pour nous donner une lecture plus précise des résultats.

Il ressort alors que, même dans ce scénario optimiste, les plus grandes villes de l’hémisphère nord ressembleront en 2050 à des villes situées à plus de 1 000 kilomètres plus au sud. En Europe, par exemple, il fera en moyenne 3,5 degrés C. de plus en été et 4,5 degrés C. de plus l’hiver. On apprend également que les villes positionnées près de l’équateur ne verront pas forcément de hausse des températures. En revanche, elles devraient essuyer davantage de phénomènes climatiques extrêmes (sécheresse, précipitations).

De manière plus globale, les trois quarts des villes du monde connaîtront un « changement radical » des conditions climatiques, et 22% connaîtront des conditions « nouvelles« , peut-on lire.

2050
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Quels moyens pour atténuer les effets de la chaleur ?

Pour contrecarrer ces effets, plusieurs solutions peuvent être mises en place. nous savons que la ville de Los Angeles, par exemple, a commencé à repeindre ses routes en blanc dans le but de réfléchir un maximum la lumière, et donc la chaleur. Il sera également important de planter beaucoup de végétation. Nous savons en effet qu’un arbre mature équivaut à cinq climatiseurs. Nous pouvons aussi favoriser la circulation du vent dans les villes pour empêcher l’air chaud de stagner. Pour se faire, il suffit de repérer les couloirs naturels et d’empêcher les constructions d’immeubles qui les engorgeraient.

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