Une équipe de paléontologues annonce avoir identifié un trésor de nouvelles empreintes de dinosaures près d’une petite ville du nord du Chili en un peu moins de deux semaines. Les travaux de fouilles se poursuivent. Parmi les animaux représentés figurent des sauropodes et des théropodes. Certains d’entre eux mesurent plus de dix mètres de long.
Plus de 1 000 nouvelles empreintes
Les pistes fossiles sont une excellente source d’information sur le comportement des animaux anciens et leurs pathologies. Étant donné que les conditions requises pour que les empreintes de pas se fossilisent sont très spécifiques, les chercheurs peuvent également en apprendre davantage sur l’environnement et le climat de l’époque et la région dans lesquels vivaient ces dinosaures du seul fait que ces moulages existent en premier lieu.
Plusieurs pistes ont été identifiées au cours de ces derniers mois au Royaume-Uni. Il y a un an, une équipe annonçait ainsi la découverte des plus jeunes empreintes de dinosaures d’Angleterre. Des empreintes vieilles de deux cents millions d’années ont également été trouvées au Pays de Galles en janvier dernier. Aujourd’hui, direction le Chili.
Après avoir examiné les informations compilées par les habitants de la petite ville de Huatacondo, une équipe composée de cinq paléontologues chiliens et étrangers s’est rendue sur place du 23 mai au 3 juin pour voir ces traces d’un peu plus près. En l’espace de ces quelques jours, ils auraient identifié pas moins d’un millier d’empreintes réparties sur environ trente kilomètres carrés.

Plusieurs géants
D’après les analyses, ces traces auraient été laissées par des dinosaures sauropodes nouveau-nés, juvéniles et adultes, ainsi que par des théropodes adultes. La plupart ont été imprimées dans le sol il y a environ 150 millions d’années, vers la fin du Jurassique.
Ces empreintes varient donc en taille, mais certaines peuvent atteindre 80 centimètres de large, laissant à penser que ces dinosaures pouvaient mesurer jusqu’à douze mètres de long.
« C’est quelque chose de vraiment inédit dans mon expérience professionnelle, incroyable. En dix jours, nous avons trouvé plus d’un millier d’empreintes… Nous savons qu’il y a un énorme potentiel ici et c’est le début d’un grand projet« , a déclaré le géologue en chef Christian Salazar. Des organismes plus petits tels que des vers, des plantes et des insectes ont également été fouillés fossilisés sur place dans la roche sédimentaire.
Les chercheurs prévoient de continuer à collecter des informations. L’équipe se prépare également à publier ses premiers résultats de ses recherches en novembre. À terme, elle espère que la zone pourra être inscrite au patrimoine de l’UNESCO.