Une empreinte de dinosaure vieille de 115 millions d’années vandalisée en Australie

Crédits : Parks Victoria

Une empreinte de dinosaure vieille de 115 millions d’années vient d’être retrouvée vandalisée en Australie, ont annoncé mercredi les autorités. L’empreinte du théropode à trois orteils, découverte en 2006, présentait en effet des « coups de marteau ».

C’est un groupe scolaire qui a fait la découverte, non pas de la merveille retrouvée en 2006, mais du sombre tableau laissé par on ne sait qui. Le site, connu sous le nom de Dinosaur Dreaming dans l’État australien de Victoria, est une région pourtant importante pour la paléontologie. Il représente en effet une époque où l’Australie était encore connectée à l’Antarctique. C’est donc à ce jour l’un des rares sites de dinosaures de haute latitude encore disponible dans le monde. Et parce que la région est riche en fossiles – plus de 6000 os et dents y ont été trouvés – elle fournit des données uniques sur la diversité des dinosaures datant du Crétacé précoce.

Ainsi, il y a 115 millions d’années, un théropode cousin du T-Rex laissait ici une empreinte encore visible, mais désormais entachée. « Il est triste de penser qu’une ou des personnes connaissant la localisation de l’empreinte, un emblème local important reconnu internationalement pour son intérêt scientifique, l’aient délibérément endommagée », déplore Brian Martin, membre du département des parcs de l’Etat de Victoria.

Peu après la découverte de la trace, les paléontologues en avaient fait une empreinte en silicone. Ils avaient en effet décidé de la laisser dans la roche afin que les visiteurs puissent l’admirer dans son état naturel. « La joie de voir une vraie empreinte de dinosaure a été ternie par cet acte de vandalisme sans cÅ“ur », poursuit-il. « Heureusement, j’ai pu récupérer certains morceaux cassés. Nous espérons que les techniciens du Museum Victoria pourront la restaurer jusqu’à un certain point, même si elle ne sera plus jamais comme avant ».

Quant à savoir qui est l’auteur de l’acte, les autorités locales enquêtent actuellement sur la question. Un numéro, le 13 1963, a également été mis en place pour quiconque ait eu vent d’informations sur cette histoire.

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