Les émissions de méthane dépassent de 11% les résultats prévisionnels !

Des bulles de méthane piégées sous la glace du lac Baïkal / Istock

D’après l’IPCC, l’Intergouvernemental Panel on Climate Change, en 2015, 16 % des gaz à effet de serre étaient du méthane. Ce dernier serait 28 fois plus nocif que le CO2 et jouerait un rôle sans précédent dans le réchauffement climatique ! Et quand les scientifiques en observent la source, ils pointent directement du doigt l’industrie du bétail beaucoup trop intensive et malheureusement extrêmement polluante. 

Les résultats sont sans appel : l’émission de méthane en provenance de l’élevage intensif ne diminue pas, elle augmenterait ! Elle serait en effet supérieure de 11 % aux résultats prévisionnels. D’après Julie Wolf, chercheuse au sein du Département américain de l’Agriculture, cette différence de résultat serait due à un nombre de bêtes croissant, aux tailles beaucoup plus importantes et donc à un apport de nourriture toujours plus conséquent.

La quantité de méthane émise dans l’atmosphère était en faible augmentation jusqu’en 2006. C’est malheureusement dès l’année 2007 que les émissions de méthane ont crû dix fois plus rapidement ! Le méthane est un composé naturellement produit et aux sources multiples. L’homme est cependant à l’origine des deux tiers des émissions mondiales de méthane. La production et le transport de charbon, d’huile et de certains gaz naturels provoquent de conséquents dégagements de méthane dans l’atmosphère. Malheureusement, ces émissions s’accompagnent aussi de celles issues des bêtes d’élevage sous forme de flatulences.

Crédits : Wikipédia

L’augmentation du nombre de bêtes est due à une demande de viande toujours plus grandissante. Considérée jusqu’alors comme un produit de luxe, la viande se retrouve maintenant à bas prix sur les étalages et elle est de plus en plus accessible aux populations issues de pays peu développés. Certaines régions d’Asie, d’Amérique Latine, mais aussi d’Afrique sont directement concernées et c’est malheureusement sur ces continents que la population est la plus forte. La consommation de viande ne peut que y augmenter.

Le méthane persiste beaucoup moins que le CO2 dans l’atmosphère, mais reste extrêmement polluant à cause d’une meilleure capacité à capter les radiations solaires. Son augmentation dans l’atmosphère ne s’arrêtera pas tant que des limites et des traités gouvernementaux ne seront pas mis en place.

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