Un universitaire nantais tente brièvement de répondre à cette question qui s’avère pourtant légitime tant nos sociétés sont sans cesse partagées entre les sciences, les religions et autres croyances depuis des siècles.
Avec la collaboration de TéléNantes, l’Université de Nantes a créé l’émission baptisée Une question, un chercheur. Concernant cette question sur la fin du monde, le maître de conférences en langues et littératures anciennes Frédéric Le Blay a été mis à contribution.
La question « Pourquoi a-t-on peur de la fin du monde ? » posée par un étudiant nantais peut paraître ennuyeuse pour certains, mais elle s’avère plutôt pertinente.
Il faut savoir que le concept ou de scénario de fin du monde est inscrit dans nos croyances ancestrales et en tant qu’être humain, cette notion se retrouve dans pratiquement toutes les cultures. Selon Frédéric Le Blay, la référence la plus commune serait l’Apocalypse que l’on retrouverait « un peu partout ». Le chercheur fait sans doute référence à l’Apocalypse de Jean au niveau de notre culture et plus précisément à sa seconde partie intitulée Visions prophétiques. Cependant, il précise qu’il ne s’agit pas d’une fin du monde en soi et bien qu’il y ait « destruction », il s’agirait d’aller « vers quelque chose d’autre, un autre monde qui doit advenir ».
Le maître de conférence évoque également le millénarisme, une doctrine religieuse relative par exemple à la peur de l’an Mille au Moyen-Age et plus proche de nous, à des mouvements qu’il qualifie de « new age » ou encore à d’autres sectes (et gourous) qui établissent régulièrement leur fond de commerce sur une fin du monde prophétisée.
Frédéric Le Blay indique que la notion de fin du monde fait partie de notre imaginaire et ce point n’est pas anodin. En effet, celle-ci serait « revivifiée régulièrement par les grandes catastrophes que nous connaissons ». S’il évoque les grandes épidémies, il n’oublie pas les grandes catastrophes naturelle, qu’il qualifie d’épisodes « de destruction massive qui nous renvoie à notre fragilité » en tant qu’être humain, une pensée que l’on pourrait étendre à notre mortalité en tant qu’espèce ou encore plus loin, à la potentielle mortalité de notre monde. Pour illustrer son propos, Frédéric Le Blay évoque le mythe du Déluge Universel présent dans la Bible qui pourrait être selon lui une « mémoire ancestrale d’un épisode de ce type ».
Les inquiétudes face à la fin du monde sont également très contemporaines. L’universitaire évoque les craintes face au réchauffement climatique, en particulier les « scénarios de submersion d’une partie du monde » imputés à la fonte des glaces, bien que quiconque s’intéressant réellement au réchauffement global comprendrait que celui-ci implique une multitude d’autres facteurs.
Frédéric Le Blay évoque brièvement la fin du monde qui coïnciderait avec la fin du calendrier Maya en décembre 2012, un de ces mythes contemporains largement relayés par les médias de tous horizons, et pas seulement les plus fantaisistes.
Voici l’émission Une question, un chercheur sur le thème de la fin du monde :