Les Émirats arabes unis placeront un rover sur la Lune en 2024

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Sur cette photo, des responsables émiratis informent le cheikh Mohammed bin Rashid Al Maktoum d'une éventuelle mission lunaire, mardi 29 septembre 2020, à Dubaï. Crédits : AP

Les Émirats arabes unis prévoient d’envoyer un rover sur la Lune en 2024, a déclaré ce mardi un haut responsable Émirati. En cas de succès, les EAU pourraient devenir le quatrième pays au monde à atteindre cet objectif.

Le régime émirati se targue depuis quelques années d’être techniquement progressiste. À notre époque, cela signifie avoir un programme spatial suffisamment développé pour « jouer dans la cour des grands ». En ce sens, les EAU ont fait énormément de progrès.

En septembre 2019, un premier cosmonaute émirati, Hazzaa Ali Almansoori, s’est en effet envolé à bord d’une fusée russe Soyouz pour rejoindre l’ISS. Les Émirats arabes unis sont également sur le coup avec leur mission Mars Hope, dont l’objectif sera de se concentrer sur l’étude de l’atmosphère martienne. L’orbiteur, qui a décollé avec succès en juillet dernier, devrait pouvoir atteindre la planète rouge en février prochain.

La Lune en 2024

Le régime émirati aimerait également viser la Lune, prévoyant l’envoi d’un premier rover sur place dès 2024. L’annonce a été faite ce mardi par Mohammed bin Rashid Al Maktoum, le vice-président et Premier ministre des Émirats arabes unis. La zone d’alunissage n’a pas encore été précisée. En revanche, le Premier ministre assure qu’elle n’aura jamais été explorée auparavant par des missions humaines.

Rappelons que les EAU s’étaient appuyés sur une fusée japonaise H-IIA (Mitsubishi Heavy Industries) depuis la base de Tanegashima pour lancer leur mission Mars Hope. En revanche, on ne sait pas qui se chargera de lancer ce nouveau rover lunaire.

Le rover émirati, qui ne pèsera pas plus d’une dizaine de kilos, a été nommé « Rashid » en l’honneur de Rachid ben Saïd Al Maktoum, le défunt père de Mohammed bin Rashid Al Maktoum qui fut l’un des premiers dirigeants fondateurs des Émirats arabes unis. D’après le gouvernement qui n’est pas entré dans les détails, il se chargera d’analyser la surface lunaire. Il transportera également deux caméras haute résolution et une caméra à imagerie thermique.

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Crédits : Pexels/pixabay

Alunir, c’est compliqué

En cas de succès en 2024, les EAU pourraient devenir le quatrième pays à poser avec succès un vaisseau spatial sur la Lune, après les États-Unis, l’Union soviétique et la Chine.

Notez que l’Inde a également tenté sa chance avec sa mission Chandrayaan-1, en 2008. Malheureusement, la sonde s’était ensuite écrasée sur la Lune avant d’être retrouvée par la NASA en 2016. La mission Chandrayaan-2 a connu les mêmes déboires en septembre 2019. Les ingénieurs avaient en effet perdu le contact avec l’alunisseur juste avant qu’il ne touche le sol. La machine s’était alors écrasée. Ses débris ont été repérés en novembre 2019, toujours par la NASA.

Israël a également essayé sans succès en avril 2019 dans le cadre d’une mission privée. Près de huit semaines après son lancement, le moteur principal de l’alunisseur était alors tombé en panne pendant sa descente. L’engin s’était finalement écrasé sur la surface, en pleine mer de la Sérénité.