Les problèmes concernant le plastique sont connus depuis plusieurs années, et rapportés régulièrement dans des études et autres articles de presse. Alors que le danger s’intensifie, quelques alternatives durables apparaissent çà et là en termes d’emballage.
Une catastrophe écologique et sanitaire
En fin d’année 2018, l’Assemblée générale de l’ONU a été très claire. D’ici 2050, il y aura plus de plastique que de poissons dans la mer. Pas moins de 80 % des plastiques finissent dans les océans, des quantités par ailleurs astronomiques situées entre 8 et 12 millions de tonnes chaque année !
La question des microplastiques est on ne peut plus préoccupante. En effet, de nombreux animaux marins sont contaminés. Par ailleurs, une étude canadienne affirmait il y a quelques mois que chaque adulte humain ingérait plus de 50 000 microparticules de plastique par an. Par ailleurs, il faut savoir que si les microplastiques ont atteint la mer profonde, nos montagnes sont également concernées. En effet, des études ont par exemple montré la présence de microplastiques dans la neige des Alpes et des Pyrénées françaises.
Des opérations de nettoyage sont menées et des mesures d’interdiction concernant le plastique à usage unique sont prises. Toutefois, il incombe logiquement de changer radicalement notre façon de consommer, et cela concerne entre autres la manière d’emballer nos produits.
Plusieurs alternatives existent
Évoquons tout d’abord l’acide polylactique (PLA), un polymère biodégradable. Produit à partir d’amidon de maïs, ce polymère est donc issu de ressources renouvelables. En 2018, la société Crafting plastics a produit un bioplastique nommé Nuatan, et ce à partir de PLA et de polyhydroxybutyrate (PHB), un autre polymère biodégradable. Or, le Nuatan aurait une durée de vie de 15 ans et supporterait des températures allant jusqu’à 100 °C. Surtout, celui-ci est inoffensif pour les animaux ainsi que les humains. Il pourrait s’agir d’une solution intéressante qui pourrait un jour obtenir un certificat de sécurité alimentaire.
Et si le jus de cactus pouvait représenter une alternative ? Celui-ci pourrait être transformé en biopolymère, selon les travaux de la chercheuse mexicaine Sandra Pascoe Ortiz. De plus, le cactus pousse dans des endroits arides, n’a pas besoin d’engrais et n’est pas gourmand en eau. Cependant, le biopolymère obtenu se dégrade en quelques semaines. Mais cela pourrait toutefois suffire à emballer des produits destinés à être rapidement consommés.
Dans les magasins de type supermarché, il y a une tendance au suremballage plastique, notamment dans le rayon fruits et légumes. Dans quelques enseignes de certains pays d’Asie comme la Thaïlande, le Vietnam ou l’Indonésie, on utilise désormais des feuilles de bananier. L’avantage est clair, permettant de réduire les coûts d’emballage ainsi que l’empreinte carbone. Citons également Meadow Mushrooms, une société basée en Nouvelle-Zélande commercialisant des champignons. Celle-ci a mis au point des emballages fabriqués à base de champignons pour emballer ses produits !
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