Elle attaque la NASA pour avoir le droit de garder de la poussière lunaire offerte par Neil Armstrong

Crédits : Christopher McHugh

Une Américaine a récemment saisi la justice à titre préventif  pour affirmer sa propriété sur de la poussière de lune, offerte selon elle par Neil Armstrong à son père.

La question de savoir à qui appartient la Lune est au centre d’un nouveau procès intenté contre la NASA par une femme qui veut garder une fiole de poussière lunaire que lui aurait offerte l’astronaute Neil Armstrong. Laura Murray Cicco craint en effet que la NASA ne lui réclame son bien. Même si l’agence ne lui a encore fait aucune demande à ce propos, elle estime que tout objet lunaire appartient à la nation.

La mère de Laura lui aurait « donné une fiole de verre avec un bouchon en caoutchouc rempli de poussière grise » quand elle avait 10 ans, selon le document de la cour, mais la femme ne l’avait pas vu « depuis des décennies » jusqu’à il y a cinq ans, lorsqu’elle rangeait les affaires de ses parents. Neil Armstrong aurait été ami avec son père, l’ancien pilote de l’US Army Air Corps, Tom Murray. Les deux hommes seraient membres du Quiet Birdmen, un club secret d’aviateurs. L’astronaute aurait ici remis le flacon à son ami dans les années 70, accompagné d’une note manuscrite sur laquelle il est écrit (traduit en français) : « À Laura Ann Murray – Bonne chance – Neil Armstrong, Apollo 11 ».

L’authenticité de la note et la poussière de lune ont été testées par des experts, qui ont authentifié la note d’Armstrong. Laura Murray a donc demandé à un avocat de s’assurer que la justice reconnaisse légalement que cette fiole lui appartient à titre privé. Alors qu’un procès anticipé contre l’agence peut sembler légèrement paranoïaque pour une petite fiole de poussière de lune présumée, ce n’est  pourtant pas le cas.

« Les échantillons lunaires sont la propriété du gouvernement des États-Unis, et la NASA a pour politique que les échantillons lunaires ne seront utilisés qu’à des fins autorisées », écrit la NASA dans son Lunar Allocations Handbook. « Il est donc essentiel que toutes les personnes qui ont accès aux matériaux lunaires suivent des procédures de reddition de comptes et de sécurité rigoureuses ».

Pour l’heure, la fiole est en lieu sûr et la NASA n’a pas encore réagi.

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