Les éléments à connaître concernant les armes chimiques

Crédits iStock

Les armes chimiques sont un moyen choquant de faire la guerre. Ces armes toxiques pour les êtres humains ont encore été utilisées dernièrement en Syrie et de nombreux morts ont été déplorés. Que faut-il savoir sur ce type d’armes ?

Le 2 avril 2017, près de cent personnes (dont onze enfants) ont trouvé la mort à la suite d’une attaque chimique à Khan Cheikhoun, un fief rebelle et jihadiste du nord-ouest. L’attaque ayant fait également 200 blessés pose la question des gaz toxiques composant de telles armes. Le quotidien Le Monde a entre autres évoqué le gaz sarin (gaz moutarde), une substance 500 fois plus toxique que le cyanure et a saisi l’occasion pour rappeler que ces armes sont utilisées depuis très longtemps par les hommes.

Et pourtant, ce type d’armement est totalement interdit depuis 1997 ! Cette année-là, un traité international est entré en vigueur : la Convention sur les armes chimiques. Cela n’a pas empêché la terrible attaque récente, mais également une autre qui s’était produite en 2013, toujours en Syrie.

Ces armes chimiques sont séparées en plusieurs catégories, dont la plus vicieuse, celle des agents neurotoxiques, c’est-à-dire celles qui attaquent le système nerveux. Il y a par exemple e tabun, le soman et évidemment, le gaz sarin. Ces armes neurotoxiques sont d’ailleurs fabriquées avec des insecticides élaborés il y a près d’un siècle et des sous-composants chimiques.

Ces produits se trouvant à l’état liquide à température ambiante sont des agents qui peuvent être diffusés par le moyen de munitions de type obus ou missiles. Les vapeurs en résultant sont le plus souvent inodores, insipides et incolores. En plus de cela, un gaz comme le sarin est très onéreux à la fabrication et s’avère très dangereux à stocker.

Les effets sur le corps humain peuvent être dévastateurs. Les agents neurotoxiques sont assimilés par le système respiratoire ainsi que la peau, les yeux, mais également le tube digestif. Les conséquences peuvent aller de la simple transpiration à une paralysie du corps menant à l’arrêt cardiaque, en passant par des troubles de la vue, des vomissements ou encore des convulsions.

L’être humain est vulnérable et totalement démuni face à ce type d’armes à moins de porter une combinaison étanche ainsi qu’un masque à gaz, ce qui est loin d’être le cas lorsque des attaques de ce type se produisent. Bien qu’il existe des antidotes pour les gaz non mortels, cela n’empêche pas les victimes de garder de sérieuses séquelles.

Sources : Agence Science PresseLe Monde