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Égypte : d’incroyables tatouages découverts sur une femme momifiée depuis 3000 ans

Crédits : simonatova / Pixabay

Ces tatouages datant de plus de 3000 ans seraient les plus anciens jamais découverts par des archéologues. Le tatouage est un art corporel très populaire aujourd’hui, et nous avons la preuve que déjà pendant l’Antiquité, celui-ci représentait une façon de décorer son corps.

La nouvelle a été révélée par la revue scientifique Nature le 5 mai 2016. Les tatouages les plus vieux jamais retrouvés ont été découverts par une équipe d’archéologues de l’Institut français d’archéologie orientale (IFAO) sur le site de Deir el-Medineh en Égypte.

La momie décelée est celle d’une femme dont le décès serait survenu à un âge situé entre 20 et 30 ans. Dépourvu de sa tête et de ses jambes, le corps momifié comporte une trentaine de tatouages sur son cou, son dos et ses bras, d’après des analyses effectuées par le biais de rayons infrarouges. Certains sont moins visibles que d’autres, ce qui veut dire qu’ils n’ont pas tous été faits au même moment, ainsi la femme en question a sans doute eu recours au tatouage une multitude de fois pendant sa courte vie.

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« Les tatoueurs égyptiens recouvraient la peau d’un pigment bleu-noir obtenu en faisant brûler des végétaux. Puis ils tatouaient avec un assemblage de petites aiguilles » explique Céric Gobeil, le chef de cette mission archéologique dont les propos ont été recueillis par Le Figaro.

Des tatouages ont déjà été découverts sur des momies égyptiennes, ce n’est pas quelque chose de rare. Par contre les motifs présents sur celle-ci sont exceptionnels puisqu’ils sont figuratifs, alors que les autres ont plutôt la forme de points ou de traits. En effet, cette femme s’est fait tatouer des fleurs de lotus, des vaches et des babouins, des motifs représentatifs de l’Égypte ancienne et peut-être d’une façon plus large, de l’humanité.

De plus, certains de ces tatouages ont une dimension religieuse, faits en référence à la déesse de l’amour Hathor, cette dernière prenant l’apparence d’une vache dans la mythologie égyptienne.

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« Les symboles sur la gorge et les bras pourraient renvoyer à la volonté de conférer à cette femme un pouvoir magique lors de cérémonies où elle chantait et jouait de la musique en l’honneur d’Hathor » peut-on lire dans le rapport publié par la revue Nature.

Après cette découverte, les archéologues ont l’espoir de retrouver d’autres momies comportant ce type de tatouages incroyables. Certaines momies provenant également du site de Deir el-Medineh doivent prochainement être analysées.

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Sources : Le Figaro – Konbini

Crédit photos : Nature

Yohan Demeure, expert géographe

Rédigé par Yohan Demeure, expert géographe

Licencié en géographie, j’aime intégrer dans mes recherches une dimension humaine. Passionné par l’Asie, les voyages, le cinéma et la musique, j’espère attirer votre attention sur des sujets intéressants.