Une étude menée au Canada a permis de souligner l’existence d’une série d’effets secondaires en lien avec les nouveaux traitements contre l’obésité. Il s’agit des GLP-1, dont les effets indésirables sont plus importants que les traitements plus communs contre la prise de poids.
Des médicaments coupe-faim préoccupants
Selon une publication de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), environ 13 % de la population adulte mondiale (11% des hommes et 15% des femmes) étaient obèses en 2016. Ce phénomène touche également beaucoup les jeunes. En effet, l’obésité concerne 38 millions d’enfants de moins de cinq ans. Par ailleurs, il faut savoir que la prévalence de l’obésité a pratiquement triplé entre 1975 et 2016 à l’échelle globale.
Aujourd’hui, de nouveaux traitements contre l’obésité existent sur le marché, portant des noms tels que Saxenda ou encore Wegovy. Or, il s’agit ici de traitements antidiabétiques (GLP-1). Selon une étude publiée dans la revue JAMA Network le 5 octobre 2023, ces médicaments coupe-faim ont toutefois des effets secondaires plus importants que pour les traitements plus classiques.
Les chercheurs de la faculté de médecine de l’Université de Colombie-Britannique (Canada) ont rappelé que des études antérieures ont démontré l’existence de problèmes gastro-intestinaux en lien avec les GLP-1. Cette fois, les chercheurs se sont intéressés à des profils de personnes dans des conditions de la vie réelle, c’est-à-dire non sélectionnés en fonction de leur profil médical.
Des effets secondaires à relativiser ?
Selon ces travaux, les deux médicaments cités peuvent occasionner des problèmes biliaires, mais également des inflammations du pancréas et des occlusions intestinales. À cette liste d’effets indésirables dont l’importance est non négligeable, ajoutons de possibles gastroparésies. Il s’agit d’un dysfonctionnement des muscles de l’estomac pouvant notamment causer des brûlures, des nausées et des vomissements. Citons l’exemple du buproprion-naltrexone, un médicament classique à l’origine d’un cas de pancréatite pour un millier traitements annuels. En ce qui concerne les deux GLP-1 (le Wegovy et le Saxenda), les cas de pancréatite par an se chiffrent respectivement à 4,6 et 7,9 pour 1 000.
Néanmoins, les effets secondaires en question ne sont pas une fatalité pour autant. Les auteurs de l’étude expliquent qu’il est possible de les éviter en prenant d’autres médicaments et en adoptant une certaine hygiène de vie. Par ailleurs, les risques d’effets secondaires avec ces nouveaux traitements sont beaucoup plus fréquents lors de prises en dehors d’un cadre légal. De plus, les chercheurs ont affirmé que pour les patients qui ont vraiment besoin des GLP-1, les risques d’effets secondaires sont mineurs face aux bienfaits qu’ils apportent aux patients.