Cette infographie permet de visualiser le stockage du carbone dans les écosystèmes terrestres

foret europe
Crédits : European Wilderness Society

Les écosystèmes terrestres, dont les forêts, stockent des milliards de tonnes de dioxyde de carbone chaque année. Ils sont donc un outil essentiel pour la régulation de la température à la surface de la planète et ainsi se donner les moyens d’atteindre les objectifs de baisse des émissions. Mais comment le stockage du carbone se répartit-il suivant les différents écosystèmes terrestres ?

Mieux localiser, évaluer et préserver

En 2021, une étude menée par l’ONG Conservation International avait permis l’élaboration d’une cartographie très utile. Elle localisait de manière précise les écosystèmes terrestres les plus riches en carbone. L’objectif ? Contribuer à la protection de ces écosystèmes dont le carbone ne doit absolument pas s’échapper. Le 25 janvier 2022, la plateforme Visual Capitalist a quant à elle publié une infographie qui donne les chiffres de stockage du carbone en fonction des différents écosystèmes terrestres. Évoquons tout d’abord le fait que les forêts du monde absorbent environ 15,6 milliards de tonnes de dioxyde de carbone (CO2) par an. Or, cette quantité est équivalente à environ 40 % des émissions annuelles de CO2 à l’échelle mondiale ou encore trois fois celles des États-Unis.

Le document informe ainsi sur les puits de carbone naturels et leurs capacités de stockage. Ces écosystèmes terrestres ont par ailleurs chacun trois points de stockage : les sols, l’atmosphère ainsi que la végétation et la vie animale. Là encore, il s’agit d’identifier les plus importants sites de stockage de carbone afin de mieux les préserver.

infographie stockage carbone
Crédits : Visual Capitalist

Les « zones humides » sont le plus important puits de stockage du carbone

Le type d’écosystème terrestre ayant la plus grande capacité de stockage n’est en réalité pas la forêt tropicale, mais ce que l’on nomme zone humide (wetland). Il s’agit d’une région où le principal facteur d’influence du biotope et de sa biocénose est l’eau. Les zones humides jouent un rôle majeur au niveau du cycle de du carbone, mais également au niveau du cycle du de l’eau. La végétation et la vie animale de ces zones absorbent 43 tonnes de carbone par hectare et leurs sols, pas moins de 643 tonnes. Par ailleurs, bien que ce genre écosystème ne représente que 5 à 8 % des terres, ils contiennent entre 20 et 30 % de l’intégralité du carbone organique contenu dans les sols.

En seconde position, nous retrouvons les forêts boréales (ou taïga), l’un des principaux biomes terrestres, que l’on retrouve principalement dans les terres intérieures du nord du Canada, de l’Alaska (États-Unis), de la Russie, mais aussi de la Scandinavie. Ce type écosystème terrestre absorbe 64 tonnes de carbone par hectare grâce à sa végétation et sa vie animale, et 344 tonnes au niveau des sols.

La dernière marche du podium est occupée par les prairies, savanes et terres arbustives tempérées, stockant seulement sept tonnes de carbone par hectare, mais tout de même 236 tonnes pour ce qui est des sols. Viennent ensuite les autres types d’écosystèmes que sont la toundra, la forêt tropicale, la savane tropicale, la forêt tempérée et enfin les terres cultivées.