En Écosse, « la plus importante pierre gravée d’Europe » étudiée pour la première fois

Crédits : University of Glasgow

Découverte en 1887, puis enterrée en 1965 pour être protégée contre le vandalisme, la pierre de Cochno, la plus importante pierre gravée d’Europe, est en train d’être excavée par les archéologues pour étude.

Logée près d’un lotissement écossais, il s’agit là de l’une des oeuvres néolithiques les plus importantes en Europe. Enterrée en 1965 pour être protégée du vandalisme, puis laissée à l’abandon par les autorités pendant 50 ans, cette pierre gravée de 13 mètres de long pour 8 mètres de large datant de 3000 ans avant J.-C s’apprête à nous livrer ses secrets.

Recouverte d’environ 90 spirales rainurées, appelées tasses et anneaux, la pierre intrigue. Pour l’analyser, les scientifiques devront user de la technologie 3D pour enregistrer l’oeuvre et l’étudier en détail. Cette même technique d’analyse a été utilisée pour la tombe de Toutankhamon, permettant de révéler une nouvelle chambre.

Kenny Brophy, archéologue à l’Université de Glasgow, qui dirige les fouilles, se réjouit et déclare que les prochaines analyses pourront apporter un nouvel éclairage sur ces gravures et leurs auteurs. « Il s’agit de la plus grande et de la plus importante représentation d’art néolithique d’Europe », a-t-il affirmé. Une pierre pourtant malmenée, qui a été négligée pendant des années.

University of Glasgow
Crédits : University of Glasgow

Le site se situe en effet au milieu, jadis, d’un programme de logements urbains. Exposée aux éléments et au public jusqu’à 1965, elle fut malheureusement endommagée par des actes de vandalisme. L’archéologue de renom Ludovic Maclellan Mann prit alors la décision de la recouvrir pour la protéger contre d’autres dommages éventuels.

Aujourd’hui, 50 ans plus tard, les choses ont changé. La technologie actuelle permettra en effet d’en apprendre davantage sur son histoire. « La signification de l’œuvre est encore méconnue », a déclaré Brophy, ajoutant que « la grande quantité de données recueillies pourra permettre aux archéologues de mieux comprendre l’artefact ». La communauté locale semble également très engagée et fière d’avoir ce petit bijou préhistorique sur leur pas de leur porte » se réjouit-il.

Une fois les données récoltées, la pierre préhistorique sera à nouveau enterrée pour être gardée à l’abri des dommages.

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