Il y a quelques années déjà, des chercheurs ont mis au point un carburant composé en grande majorité d’éthanol. Bien qu’il contienne très peu d’essence, il a toutefois un rendement assez similaire. Les scientifiques tentent à présent d’améliorer cette solution afin d’en augmenter l’intérêt sur le plan environnemental.
Un carburant potentiellement révolutionnaire
L’Union européenne a décidé d’autoriser seulement la vente de véhicules qui n’émettent aucun CO2 dès 2035. Néanmoins, certains pays tels que l’Allemagne et l’Italie ont récemment obtenu un sursis au-delà de 2035 pour la commercialisation des moteurs thermiques grâce à l’argument relatif à l’utilisation de carburants synthétiques neutres en CO2. Comme l’explique le magazine Auto Plus dans un article du 9 novembre 2023, des chercheurs ont mis au point il y a quelques années un carburant qui pourrait révolutionner le secteur : l’E85.
Comme son appellation l’indique, ce carburant se compose d’éthanol à hauteur de 85 %. Il contient donc très peu d’essence et les rendements sont assez proches. Visiblement, il s’agit d’un carburant d’avenir, mais les scientifiques tentent d’en améliorer la formule pour de meilleurs résultats sur le plan environnemental.
Mieux que les carburants « propres » à base d’huiles
En effet, l’idée est de remplacer l’essence présente dans l’E85 par de l’aluminium, un métal dont la densité permettrait le recyclage et surtout de profiter de l’énergie que générerait son processus de fusion et d’oxydation. Les chercheurs estiment qu’un mètre cube d’aluminium pourrait contenir plus de 23 MWh, soit bien plus que le Diesel pour une quantité similaire (environ 10 MWh). Ainsi, associer l’éthanol à l’aluminium plutôt qu’à l’essence pourrait permettre de faire rouler des véhicules encore plus propres, plus durables, mais aussi moins gourmands en carburant.
L’utilisation de métaux comme l’aluminium serait également plus intéressante que les diverses huiles qui composent actuellement les carburants verts, notamment l’huile de colza ou encore l’huile de tournesol. Si ces carburants dits « propres » sont élaborés à faible coût, il existe des effets secondaires dont l’environnement se passerait volontiers. Par exemple, la culture de colza entraîne des famines dans certaines régions du globe. Ainsi, des métaux comme l’aluminium mettraient fin à ces dommages collatéraux grâce à leur abondance et la facilité de leur recyclage.
Rappelons qu’actuellement, la voiture électrique est très plébiscitée par les décideurs politiques malgré les diverses critiques. En effet, un certain nombre de pays désirent atteindre le « tout électrique », mais il se pourrait que cette solution ne soit pas la meilleure. Peut-être le salut viendra-t-il des progrès dans le domaine des voitures thermiques. D’ici 2035, d’autres carburants pourraient ainsi voir le jour et éventuellement influer les décisions politiques.