E-Fan, l’avion-école électrique d’Airbus a effectué son premier vol officiel

Crédits : Julian Herzog / Wikimedia Commons

Le « E-Fan » a effectué son premier vol officiel sur l’aéroport de Mérignac ce vendredi 25 avril 2014. Il s’agit d’un avion-école électrique conçu par Airbus. Les dix minutes de vol ont confirmé le succès des essais du 11 mars dernier. Voici un petit exposé des caractéristiques de cet appareil qui va continuer de faire parler de lui, dissimulant un projet d’une plus ample envergure !

Cet avion biplace silencieux est le premier d’une série qui sera commercialisée à l’horizon 2017-2018, créant au passage 350 emplois dans l’usine d’assemblage de l’aéroport de Mérignac, et dont le but final est de développer des avions gros porteurs électriques dans les vingt prochaines années. Le ministre de l’Économie et du Redressement productif Arnaud Montebourg le qualifie de « révolution dans l’aéronautique ». Depuis mars, l’avion a accumulé une quinzaine d’heures de vol avec succès.

« C’est le miracle d’un avion qui fait le bruit d’un sèche-cheveux domestique et ne consomme pas une goutte de kérosène », a déclaré le ministre à l’aéroport de Bordeaux-Mérignac ce vendredi.

Le « E-Fan » mesure 6,7 m de long et 9,5 m d’envergure, l’avion est équipé de batteries au lithium-ion-polymère. Ce projet est développé de concert avec la société Aero Composites Saintonge et la Direction générale de l’aviation civile, et devrait fournir la bagatelle de 21 000 avions-écoles aux écoles de pilotage françaises tandis que seront formés environ 650 000 nouveaux pilotes professionnels. La production portera sur une version 2.0 de cet « E-Fan », qui comportera deux sièges côte à côte (la première version était équipée de deux sièges en tandem), puis de l’« E-Fan 4 » dans lequel il sera possible d’installer quatre personnes. Voltair, filiale d’Airbus, projette la fabrication de 40 à 80 avions électriques par an.


« La différence, c’est un peu comme avec une voiture électrique : si on la conduit comme une voiture thermique classique (…), l’autonomie va chuter considérablement, mais si on la conduit de manière adaptée, on va augmenter l’autonomie ou en profiter au maximum. C’est la même chose avec cet avion », a déclaré Didier Esteyne de la société Aero Composites Saintonge au sujet des différences avec un appareil classique fonctionnant au kérosène.

Sources : LeDauphiné.comLePoint.fr