La durée référence d’une seconde pourrait être modifiée

Crédits : Foto-Rabe / Pixabay

Une équipe de chercheurs allemands met au point un nouveau type d’horloge atomique basée sur un mécanisme différent et qui serait encore plus précis et régulier, au point que la durée référence d’une seconde pourrait s’en trouver modifiée. 

La définition précise de la durée d’une seconde telle qu’on la connaît aujourd’hui date de 1967 et la 13e Conférence générale des poids et mesures, au cours de laquelle l’unité de base de notre système temporel a été définie par « la durée de 9 192 631 770 périodes de la radiation […] de l’atome de césium 133« . À l’heure actuelle, l’horloge la plus précise est l’horloge Pharao, située sur la Station spatiale internationale (ISS) et gérée par la France, conçue pour se décaler d’une seconde tous les 300 millions d’années.

Dans The Optical Society, une équipe de chercheurs allemands explique avoir mis au point un nouveau type d’horloge atomique, laquelle est si régulière qu’elle pourrait désormais, à partir d’un mécanisme différent, servir de nouvelle référence pour la seconde. D’après le communiqué des chercheurs, leur nouvelle horloge n’aurait perdu qu’une centaine de secondes depuis l’origine de l’Univers il y a 14 milliards d’années. Ils expliquent ce phénomène par le rôle de l’atome de césium qui se trouve dans un dispositif dit « optique », où les atomes sont placés dans une chambre à vide et leur oscillation est mesurée par un laser. Ce système, connu depuis une décennie, est encore trop instable pour être réellement fiable.

Une modification de la durée référence d’une seconde qui, si elle venait à être officialisée, serait si infime qu’elle n’aurait aucun impact sur nos vies, mais certains domaines pourraient en bénéficier. Par exemple, les systèmes de navigation par satellite pourraient offrir un degré de précision au centimètre. Les systèmes électriques et les marchés financiers internationaux gagneraient aussi en stabilité et en fluidité.

Néanmoins, cette éventuelle redéfinition de la durée d’une seconde n’est pas pour aujourd’hui, les chercheurs allemands ayant encore besoin de temps pour rendre leur système plus stable, et estiment qu’il faudra « au moins dix ans » avant d’envisager une redéfinition de la seconde.

Source : osapublishing