L’agence spatiale américaine aurait vu plusieurs missions échouer pour une raison à peine croyable. Il est en effet question de pièces d’aluminium provenant d’un fabricant qui s’est rendu coupable de falsification ! Évidemment, les pertes en temps et en argent sont colossales pour l’agence.
Une nouvelle hallucinante
Dans un communiqué du 1er mai 2019, la NASA évoque la société Sapa Profiles basée dans l’État de l’Oregon (États-Unis). Cette entreprise fournissait des pièces d’aluminium entrant dans la fabrication des fusées de la NASA. Selon l’agence, ladite société aurait abondamment falsifié les tests de certification de ces mêmes pièces !
Dans sa publication, la NASA parle de pièces défectueuses ayant fait échouer deux missions : Orbiting Carbon Observatory (2009) et Glory (2011). À l’époque, la NASA avait déclaré que le lanceur était possiblement la cause de ces échecs. En réalité, le carénage entourant les satellites au moment de leur déplacement à bord de la fusée Taurus XL ne s’était pas séparé comme prévu. Une enquête menée en interne a déterminé que les pièces en aluminium s’avéraient être les causes réelles du problème. Ainsi, durant deux décennies, Sapa Profiles a trompé l’agence spatiale la plus importante du monde !
Comment la supercherie a-t-elle été découverte ?
Selon la publication, le ministère de la Justice des États-Unis et le Bureau de l’inspecteur général de la NASA ont ensemble découvert le pot aux roses. Sapa Profiles a falsifié les tests de certification des pièces d’aluminium, autrement dit les normes d’essai ! La raison ? La promesse de primes liées à la production pour les employés de Sapa Profiles. Quoi qu’il en soit, des accidents beaucoup plus graves auraient pu se produire.
Le directeur des services de lancement de la NASA, Jim Norman, a indiqué que l’agence comptait sur ses fournisseurs concernant la chaîne d’approvisionnement dans son ensemble. L’intéressé a rappelé que la NASA effectuait ses propres tests, mais n’était pas non plus en mesure de vérifier une seconde fois chaque composant. Il incombe donc aux fournisseurs de certifier les pièces livrées. Cette mésaventure a coûté des années de travail sans résultats, ainsi que la bagatelle de 700 millions de dollars de pertes !
Il était tout de même temps de se rendre compte de ces problèmes ! En effet, la NASA a récemment annoncé son intention de retourner sur la Lune en 2024. Il s’agirait d’une mission également destinée à permettre un premier voyage vers Mars un peu plus tôt que prévu, c’est-à-dire en 2033.
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