Une usine va transformer les déchets en énergie !

Crédits : Pixabay / Free-Photos

La plus grande usine de valorisation énergétique des déchets au monde sera pleinement opérationnelle en 2020 dans la ville de Dubaï. Si l’usine produit effectivement de l’électricité à partir de déchets solides qui autrement rempliraient les sites d’enfouissement, elle n’est pas une solution définitive contre la pollution.

Les usines de valorisation énergétique des déchets poussent comme des champignons dans le monde entier. Elles sont en effet une alternative au déchargement des ordures dans les sites d’enfouissement. Ces usines brûlent les déchets dans un environnement contrôlé, en utilisant la chaleur qui en résulte pour alimenter une turbine qui produit de l’électricité. Plus récemment, le gouvernement de Dubaï annonçait son intention de construire la plus grande usine de ce type au monde. Elle devrait être opérationnelle d’ici 2020. Coût total de l’opération : 680 millions de dollars.

Bien qu’elles émettent une quantité importante de CO2, ces usines restent beaucoup moins polluantes que les sites d’enfouissement où les déchets se décomposent lentement libérant du méthane, un gaz à effet de serre beaucoup plus puissant que le dioxyde de carbone. L’usine de Dubaï, construite sur un terrain de 2 hectares, devrait pouvoir traiter jusqu’à deux millions de tonnes de déchets solides chaque année, soit environ 60 % des déchets produits par la ville. Selon Gulf News, les résidents de Dubaï bénéficieront, par la destruction de ces déchets, de 185 MW d’électricité supplémentaires chaque jour, ce qui pourrait alimenter 120 000 foyers.

Schéma représentant le projet d’usine de valorisation des déchets à Dubaï, mis en place par la municipalité.
Crédits : capture YouTube/Dubai Media Office

En théorie, l’idée de convertir les déchets en énergie semble être le meilleur moyen de réduire le nombre de décharges tout en créant de l’électricité utile. Elle n’est en revanche pas une solution définitive contre la pollution. C’est pourquoi certains développeurs étudient déjà la possibilité d’équiper les centrales de technologies de capture et de stockage du carbone. D’autre part, réduire considérablement la taille des sites d’enfouissement reste une priorité en soi. Non seulement les sites polluent l’air, mais ils contaminent aussi les sols avec des produits chimiques dangereux.

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