Le leader du développement durable aux Émirats arabes unis a récemment dévoilé un nouveau projet pour lutter contre le réchauffement climatique. Il est question d’un tronçon de 70 kilomètres de littoral à Dubaï transformé en mangrove, un type d’écosystème très particulier.
100 millions d’arbres sur 70 km
Tout d’abord, rappelons que la mangrove est un écosystème de marais maritime qui se développe le long des côtes des zones tropicales et subtropicales. Caractérisée par trois types de formations végétales, elle accueille finalement une flore peu diversifiée, le palétuvier étant l’espèce d’arbres la plus emblématique de ce type d’écosystème. En revanche, on y trouve une faune très riche, à savoir de nombreux mollusques, crustacés, poissons et oiseaux. Selon les estimations actuelles, les forêts de mangroves ont été réduites à moins de 25 % de leur étendue naturelle. Ainsi, elles sont parfois concernées par des programmes de reforestation.
Depuis peu, il semble d’ailleurs que l’émirat de Dubaï s’intéresse à la mangrove. En effet, le leader du développement durable aux Émirats arabes unis a annoncé un projet baptisé Dubai Mangroves. La société URB a déclaré qu’il s’agira de l’opération de régénération côtière le plus important au monde. Plus précisément, il est ici question de planter 100 millions de palétuviers sur un tronçon de 70 kilomètres du littoral de l’émirat. Selon les responsables du projet, la zone devrait absorber pas moins de 1,2 million de tonnes de CO2 par an, soit l’équivalent des rejets 260 000 voitures à essence.
Biodiversité, emploi et technologie
« À la base, le projet reconnaît le rôle indispensable des mangroves dans le maintien des écologies côtières, en mettant en lumière leur efficacité dans le stockage du carbone, le soutien de la biodiversité et en fournissant une barrière naturelle contre les impacts du changement climatique, tels que l’érosion et l’élévation du niveau de la mer. », peut-on lire sur la page officielle du projet.
Outre les effets espérés en termes de lutte contre le réchauffement climatique, URB prévoit la création de 10 000 emplois tout en protégeant la biodiversité marine. De plus, le tronçon devrait comporter 93 kilomètres de pistes cyclables. Par ailleurs, le projet inclura différentes technologies de pointe dont des outils d’intelligence artificielle et des drones, notamment dans le cadre de la surveillance des mangroves.
Actuellement, six différentes zones sont à l’étude pour accueillir le projet Dubai Mangroves, notamment les plages de l’archipel des Dubaï Islands, celle de Jumeirah ou encore celle de Jebel Ali. Selon les promoteurs, le projet devrait s’achever à l’horizon 2040. Précisions toutefois que selon certains observateurs, cette initiative relèverait seulement de l’opération de greenwashing.