Du sel découvert sur Europe, la lune de Jupiter

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Europe, la lune de Jupiter. Crédits : Nasa

De nouvelles analyses suggèrent que certaines parties de la surface d’Europe, la lune de Jupiter, sont recouvertes de chlorure de sodium. En d’autres termes, de sel de table. Les détails de l’étude sont publiés dans la revue Science Advances.

De nouvelles observations (dans la lumière visible) signée Hubble viennent de nous révéler la présence de chlorure de sodium (sel) à la surface d’Europe, la lune de Jupiter. Des analyses précédentes, faites avec la sonde Galileo, avaient déjà suggéré la présence de ces sels de sulfate, mais rien ne semblait indiquer que la matière pouvait provenir « d’en dessous ». C’est le cas ici. Ces nouveaux résultats suggèrent en effet la présence de chlorure de sodium dans des régions de surface dites « chaotiques ». Autrement dit, là où les matériaux de surface peuvent se mélanger avec les eaux souterraines. Et forcément, ça change beaucoup de choses.

Une preuve supplémentaire d’habitabilité

Au regard de ces résultats, nous pouvons en effet présager que l’océan souterrain d’Europe, niché sous plusieurs kilomètres de glace, ressemble davantage aux océans terrestres. Plus que supposé, du moins. De quoi renforcer la lune comme une cible potentielle dans notre recherche de la vie extraterrestre, note Samantha Trumbo, du California Institute of Technology et principale auteure de l’étude. Cela étant dit, ce n’est qu’une supposition. La chercheuse se dit en effet « convaincue que ce sel provient en définitive de l’océan intérieur », mais note également qu’elle « ne peut affirmer avec certitude que la présence de ces sels à la surface implique une chimie de l’océan dominée par les chlorures ».

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Euorpe, Io et Jupiter en arrière plan. Crédits : Wikipédia

Pour confirmer ces doutes, la prochaine étape sera de s’en remettre à la mission Europa Clipper de la NASA, dont le lancement est prévu dans les années 2020. La sonde mènera en effet plusieurs survols de la lune et pourrait être en mesure, grâce à ses instruments, d’identifier ce qui se cache exactement sous la surface. « Une fois que Clipper aura effectué ces relevés, à la fin des années 2020 ou au début des années 2030, nous en saurons suffisamment pour envoyer un atterrisseur capable de gratter et de renifler la surface », note la chercheuse.

Il faudra donc patienter encore quelques années avant de pouvoir affirmer, ou non, que la vie a effectivement les moyens de se développer sur Europe. Mais cette lune, une fois de plus, se présente comme une candidate de choix dans notre système solaire avec Mars et Encelade, la lune de Saturne.

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