Du mal à dormir dans un nouvel endroit ? Voici « l’effet de la première nuit » !

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Lors d’une première nuit chez un ami ou à l’hôtel, dans l’avion ou dans le train, il est souvent compliqué de trouver le sommeil et dormir paisiblement. Bien sûr, cela peut parfois être lié à de l’inconfort qui vient gêner le sommeil. Toutefois, selon une étude, tout se joue le plus souvent dans le cerveau.

Une asymétrie entre les deux côtés du cerveau

Nous nous retrouvons parfois à patienter dans des endroits comme les aéroports, les gares et autres salles d’attente. Ayant du temps à tuer, il est alors tentant de faire une sieste, mais bien souvent, il s’avère compliqué d’y parvenir. La raison se trouve peut-être dans l’inconfort d’une chaise rigide ou d’un espace exigu. Et pourtant, de nombreuses personnes ont également du mal à trouver le sommeil et passer une bonne nuit même dans le confort optimal d’une chambre d’ami ou d’hôtel. C’est ce que l’on appelle le « first-night effect » (effet de la première nuit), et cela touche de nombreux humains. En 2016, une étude publiée dans la revue Current Biology et pilotée par la Brown University (États-Unis) s’est intéressée à ce qui se passe dans notre cerveau en durant ces premières nuits peu paisibles.

Selon les chercheurs, les hémisphères cérébraux ne s’endorment pas de la même façon que d’habitude lorsqu’on passe une première nuit dans nouvel endroit. D’ordinaire, les côtés gauche et droit trouvent le sommeil de la même façon. Ainsi, c’est une asymétrie entre les deux hémisphères qui favorise l’effet de la première nuit. Le côté droit ne subit aucune altération, mais le côté gauche garde quant à lui une certaine vigilance face à un environnement non familier. En somme, une partie du cerveau reste en alerte toute la nuit et ne permet pas de dormir et se reposer complètement.

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Un mécanisme de survie qui empêche de bien dormir

Dans le cadre de leur étude, les scientifiques ont recruté onze volontaires afin de les soumettre à des techniques de neuro-imagerie avancées. L’objectif était d’étudier la manière dont les ondes cérébrales réagissent aux stimuli sonores durant le sommeil. Lors des tests, les chercheurs ont observé que le côté gauche du cerveau avait des réactions différentes du côté droit. Par exemple, les ondes électriques d’un électroencéphalogramme se déplacent davantage dans le côté gauche. C’est d’ailleurs ce même côté gauche qui est capable de déclencher un réveil plus rapide du corps. Autrement dit, en cas de danger lors d’une première fois dans un environnement nouveau, le côté gauche joue le rôle d’alarme. Il s’agit donc d’un véritable mécanisme de survie.

En général, après une ou deux nuits dans ce nouvel environnement, le cerveau se détend et se repose. Ce dernier s’est alors tout simplement habitué et les effets de la première nuit s’estompent. Néanmoins, il faut savoir que certains travaux antérieurs ont observé que ce phénomène pouvait parfois impacter les personnes sur une durée pouvant aller jusqu’à quatre jours.