Du fer détecté pour la première fois dans l’atmosphère d’une exoplanète brûlante

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Crédits : ESA/ATG medialab, CC BY-SA 3.0 IGO

Une équipe de chercheurs annonçait l’année dernière la découverte de l’exoplanète la plus « chaude » connue à ce jour. Située à 650 années-lumière de la Terre, elle a une température culminant à plus de 4 300 degrés Celsius en journée. De nouvelles analyses révèlent aujourd’hui la présence de fer dans son atmosphère. Une première.

KELT-9b est hors normes. Avec ses plus de 4 600 Kelvins (plus de 4 326 degrés Celsius), l’exoplanète brûlante pourrait facilement rivaliser avec la plupart des étoiles. À titre de comparaison, la surface de notre Soleil est d’environ 5 800 Kelvins. Cette chaleur extrême s’explique par la proximité de la planète avec son étoile hôte, qui figure elle-même parmi les étoiles les plus chaudes connues à ce jour, atteignant des températures d’environ 10 170 Kelvin. Mais la planète est aujourd’hui mise en avant pour autre chose.

De premières observations avaient en effet suggéré une atmosphère composée principalement d’hydrogène, comme précisé dans Nature. La belle peut aujourd’hui se targuer d’être la première exoplanète à posséder des atomes de fer et de titane dans son atmosphère. Bien qu’il soit le métal de transition le plus abondant dans la nature, le fer n’avait encore jamais été détecté directement dans une exoplanète.

Avec une température moyenne aussi élevée, les chercheurs ont effet théorisé que des métaux transitoires communs tels que le fer pouvaient apparaître dans l’atmosphère. Il fait également assez chaud pour empêcher la formation de condensats. Il pourrait ainsi y avoir au-dessus de KELT-9b un ciel sans nuages, mais composé de vapeurs métalliques. Notons que si les empreintes de ces métaux ont été effectivement identifiées, les quantités de fer et de titanes restent encore indéfinies.

Si nous savons que nous n’irons jamais sur KELT-9b, sa particularité permet aux astronomes une meilleure compréhension de la formation planétaire. Des détections similaires de métaux dans l’atmosphère d’autres mondes ultras chauds pourront permettre d’affiner ces connaissances. Côté avenir, notons que celui de KELT-9b semble aujourd’hui très compromis. Son étoile va en effet continuer à gonfler pour devenir une géante rouge dans environ un milliard d’années. Elle sera, comme la Terre un peu plus tard, engloutie puis détruite par son étoile.

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