Le bois de vène est un bois précieux dont le trafic, totalement interdit au Sénégal, alimente massivement l’industrie du meuble en Chine. Un drone a dernièrement rapporté des images d’un village de Gambie situé à un kilomètre de la frontière sénégalaise, qui se trouve être un des centres de ce trafic insoutenable.
La Chine est devenue depuis quelques années un partenaire commercial de premier plan pour l’Afrique, comme en témoigne la course aux terres agricoles ayant débuté en 2012. Les activités de la Chine en Afrique ne se limitent pas aux denrées alimentaires puisque le géant asiatique s’accapare 75% de la production totale du bois africain, directement exporté pour nourrir son industrie du meuble. Le bois est la troisième matière première la plus importée par les Chinois. Ils le reçoivent brut afin de le transformer et le réexporter par la suite en grande partie vers l’Europe, qui se trouve être indirectement complice des trafiquants.
Publiée en mars 2016, une enquête menée par Greenpeace soutient que la plupart des forêts africaines sont exploitées de manière illégale. Un tel trafic touche énormément de pays, dont le Cameroun, la République du Congo (RDC), le Gabon et le Mozambique, entre autres.
Cependant, l’exploitation illégale du bois en Afrique encouragé par la Chine touche également de plein fouet le Sénégal, qui peine à sauvegarder ses dernières forêts. Des images montrant clairement l’étendue des dégâts de ce trafic ont été tournées par un drone dans le village de Sare Bodjo situé en Gambie, à une distance d’un kilomètre de la frontière avec le Sénégal.
La vidéo a été rendue publique par Haidar El-Ali, ancien ministre de l’environnement sénégalais. Ce dernier accuse le gouvernement de son pays d’inactivité et le régime gambien (qualifié d’autoritaire) de complice des trafiquants chinois.
Voici la vidéo du drone rapportant le massacre des dernières forêts du Sénégal :
