Des universitaires américains ont mis au point un dispositif d’évitement des collisions. Dans la démonstration, le drone équipé du programme est capable de réagir si rapidement qu’il peut éviter les assauts d’un escrimeur et de son fleuret.
La technologie équipant les drones évolue très rapidement et désormais, il est possible de faire en sorte qu’une telle machine puisse aisément éviter les obstacles. Des chercheurs de l’Université de Stanford en Californie ont pu arriver à de tels résultats dans le cadre du projet Quadrotor Obstacle Avoidance, dont les détails ont été exposés dans un rapport de 18 pages (PDF en anglais).
« Une première dans le domaine »
Ross Allen et Marco Pavone, les auteurs des travaux, ont mis en scène un drone équipé de leur algorithme de détection et d’évitement des obstacles en temps réel, face à un escrimeur (Ross Allen). La vidéo de présentation est étonnante, car bien que l’escrimeur n’attaque pas franchement le drone, il le provoque alors que ce dernier ne se laisse jamais toucher, évitant le contact à tout prix en modifiant aisément sa trajectoire, revenant constamment à son point de départ.
Les chercheurs californiens estiment le temps de réaction du drone à moins d’un tiers de seconde. Ainsi, un tel dispositif de calcul équipant un drone lui permettrait par exemple de se faufiler dans un bâtiment et d’y évoluer facilement, sans connaitre l’architecture au préalable.
« Tout ou partie de ce travail peut également s’appliquer à d’autres dispositifs dynamiques tels que des vaisseaux spatiaux, des automobiles, des bras robotisés, des navires, etc. » indiquent les scientifiques.
Cependant, il leur faudra optimiser leur technologie. En effet, les algorithmes devront être placés dans un processeur embarqué à bord du drone (ou autre appareil), alors que la démonstration a été réalisée via un ordinateur déporté. L’appareil devra également être équipé de ses propres dispositifs, tels que des caméras, ultrasons et laser, alors qu’actuellement, la machine appréhende son environnement par le biais de caméras placées à différents endroits d’une pièce en intérieur.
Voici la vidéo de démonstration publiée par Ross Allen :
Sources : Sciences et Avenir – Objet Connecté