Les drogues de type LSD permettent bien un état de conscience plus élevé

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Des volontaires ont participé à une étude durant laquelle ils ont pris des drogues telles que le LSD et la Kétamine. Les chercheurs ont ainsi pu déterminer que ces drogues occasionnent un état de conscience accru.

La preuve d’un état de conscience plus élevé sous l’effet de drogues a été enfin apportée par les chercheurs de l’Université du Sussex (Royaume-Uni), une découverte expliquée dans une publication de la revue Scientific Reports du 28 avril 2017. Les volontaires ayant participé aux recherches ont soit pris du LSD, de la Kétamine ou un simple placebo. Une troisième drogue était également présente : la psilocybine, un composé actif de champignons hallucinogènes.

Afin de comprendre s’il existait un état de conscience accru sous l’effet de ces substances, les chercheurs ont analysé le champ magnétique du cerveau des volontaires. Il s’agissait de définir la variété de leurs signaux neuronaux, autrement dit de comprendre la complexité de leur activité cérébrale. C’est justement cette diversité des signaux neuronaux qui sert d’étalon pour mesurer le niveau de conscience des individus. Par exemple, les personnes éveillées ont une activité cérébrale plus variée que celles endormies, sous anesthésie ou encore dans un état végétatif.

Selon les chercheurs, les trois drogues évoquées plus haut ont produit chez les cobayes une plus grande diversité de signaux neuronaux que chez ceux qui étaient simplement éveillés sans prise de drogue. Ces changements ont été notés pour chaque individu ayant pris une des trois drogues, peu importe laquelle. Les volontaires ayant consommé de la drogue n’ont pas nécessairement eu des pensées plus profondes que les autres, mais leur cerveau fonctionnait simplement d’une manière différente, à savoir plus intensément que la normale.

« Lors d’une expérience psychédélique, l’activité électrique du cerveau est moins prévisible et moins “intégrée” que lorsqu’il est simplement en état d’éveil — comme on a pu le mesurer grâce aux signaux cérébraux.

On peut donc affirmer que l’expérience psychédélique induit un état de conscience “plus élevé” que la normale — mais seulement en termes de mesure quantitative », explique Anil Seth de l’Université du Sussex dans un communiqué de l’établissement.

Malgré que la découverte soit source d’excitation pour les chercheurs, ces derniers désirent affiner leurs résultats à l’aide de moyens plus modernes. Ce type de recherches pourrait relancer le débat sur les drogues psychédéliques dans le cadre d’un usage médical.

Sources : The Guardian – MotherBoard