Selon une étude récente, ne pas dormir seul permettrait d’augmenter la qualité des nuits. En revanche, tout dépend des personnes qui partagent le lit.
Le type de partenaire a une importance
De nombreuses personnes préfèrent dormir seules, mais la plupart des gens partagent leur lit avec un amoureux ou parfois avec d’autres membres de la famille ou un animal de compagnie. Une étude parue dans la revue Sleep le 25 mai 2022 et menée par une équipe de l’Université de l’Arizona (États-Unis) s’est intéressée à la qualité du sommeil des personnes qui dorment seules et celles qui partagent au contraire leur lit. Pour les besoins de l’étude, un millier de personnes vivant dans l’État de Pennsylvanie ont répondu à un questionnaire en ligne.
Les questions portaient notamment sur la fréquence à laquelle les volontaires partageaient leur lit. Il s’agissait également de connaître le type de partenaire, à savoir un amoureux ou une amoureuse, un autre membre de la famille, voire un ou des enfants. Parmi les réponses, les participants pouvaient également indiquer dormir avec un animal de compagnie ou bien seuls.
Selon les réponses à l’ensemble des questions, les volontaires qui dorment avec un partenaire amoureux ont moins de problèmes d’insomnie que les personnes qui dorment seules. Également, ceux-ci s’endorment plus rapidement, ont une durée de sommeil plus longue et ont donc des phases d’éveil plus courtes. Les chercheurs évoquent aussi des risques moins importants d’apnée du sommeil.
Une étude à considérer avec précaution
Les parents partageant leur lit avec leurs enfants ont quant à eux tendance à voir diminuer la qualité de leur sommeil. En effet, ils sont exposés à des insomnies plus importantes, davantage de fatigue ainsi que des épisodes d’endormissements plus fréquents durant la journée. Quant aux personnes qui dorment avec un autre membre de la famille, les problèmes rencontrés sont comparables, mais moins intenses. Les chercheurs affirment par ailleurs que les personnes qui dorment seules sont davantage concernées par des états dépressifs plus sérieux. Citons également des relations sociales moins profondes et d’une manière générale une vie moins satisfaisante.
Si les résultats de l’étude sont largement en faveur du fait de dormir avec un partenaire amoureux, ces travaux comportent des biais. En effet, les volontaires ont répondu aux questionnaires en ligne de manière libre en rapportant leurs problèmes de santé, et ce, sans qu’aucune preuve de diagnostic n’ait été fournie. De plus, l’échantillon de volontaires est assez faible et très localisé. Autrement dit, les résultats de ces recherches sont naturellement à prendre avec des pincettes.