Pourquoi mangeons-nous beaucoup après une mauvaise nuit ?

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Votre nuit a été trop courte hier ? Aujourd’hui vous aurez tendance à manger plus que d’ordinaire. Cet écart a été chiffré à environ 400 calories selon une méta-analyse. Explications.

Cette analyse de grande ampleur a été menée par l’Université de Cambridge et publiée dans la revue European Journal of Clinical Nutrition du 2 novembre 2016. Les chercheurs ont ainsi étudié le nombre de onze recherches traitant du sommeil suivant différents modèles, mais ayant un point commun. Ces recherches ont testé des volontaires après une courte nuit de sommeil, entre 3h30 et 5h30, ainsi qu’après une nuit de repos normale, entre 7 et 12 heures.

Les chercheurs ont ainsi observé les apports caloriques ainsi que les dépenses énergétiques des participants, et ce après chaque nuit. La méta-analyse a démontré que les volontaires ont consommé en moyenne 385 calories en plus après une courte nuit de sommeil et que ces derniers ont privilégié la consommation de graisses plutôt que de protéines. Dans le cas où une telle configuration se répéterait trop souvent, et ce, sans activité physique supplémentaire, une prise de poids conséquente serait donc possible.

Un sommeil limité impacte les hormones qui gèrent l’appétit. Les chercheurs estiment également que ce manque favoriserait la recherche d’aliments donnant de plaisir. Des recherches supplémentaires devront être menées pour comprendre à quel point la qualité du sommeil peut s’avérer être un risque en ce qui concerne l’obésité. Un des auteurs de l’étude, Gerda K. Pot, explique dans des propos recueillis par le Telegraph que :

« La principale cause de l’obésité est un déséquilibre entre les apports et les dépenses caloriques et cette étude s’ajoute aux preuves déjà accumulées selon lesquelles le manque de sommeil contribue à ce déséquilibre. […] Le sommeil réduit est l’un des risques sur la santé les plus courants et potentiellement modifiables dans nos société actuelles, où le manque de sommeil chronique est de plus en plus courant. »

Sources : The TelegraphNew York Times – Slate