Les données sur la biodiversité française désormais réunies sur une plateforme en libre accès !

Crédits : Pixabay

La fin de l’année 2017 verra le site de l’Inventaire national du patrimoine naturel (INPN) réunir toutes les études d’impact et autres observations faites sur la nature depuis au moins une décennie. Alors que les aménageurs du territoire et les défenseurs de l’environnement ne cessent de se confronter, il s’agit là d’une occasion de mettre à plat l’intégralité des informations récentes disponibles sur la biodiversité française.

Le 30 novembre 2016, l’Inventaire national du patrimoine naturel (INPN) a bénéficié de l’application d’un décret instaurant la communication obligatoire de toutes les études d’impact sur l’environnement sur sa plateforme, et ce, en libre accès. Ce texte de loi faisant partie de la loi sur la biodiversité du 20 juillet 2016 entend vouloir une transparence intégrale en ce qui concerne les travaux touchant à l’écologie qui font souvent polémique.

Les aménageurs du territoire dont les projets sont susceptibles d’impacter (ou de détruire) une zone naturelle doivent dresser un état des lieux des zones qui les intéressent. Chaque modification d’une telle zone devra être expliquée et motivée et dans la mesure du possible feront l’objet de mesures d’évitement, de réduction ou de compensation.

Crédits : Les Gorges du Verdon / Istock

En 2014, pas moins de 1780 projets ont été passés au crible par ce type de procédure, que ce soit par exemple des projets de voie de chemin de fer ou des installations de déchetterie. Le fameux décret assurant dans ce cadre une disponibilité totale de chaque étude et observation de terrain fait évidemment suite aux lourds débats ayant eu lieu autour du désormais célèbre aéroport de Notre-Dame des Landes.

« Nous nous sommes donné jusqu’à fin 2017 pour que toutes les études d’impact soient enregistrées sur le site de l’Inventaire national, sachant qu’un certain nombre de ces études n’y figureront pas car trop anciennes et donc ne reflétant plus l’état du milieu naturel »,
explique le cabinet de Barbara Pompili, secrétaire d’État à la Biodiversité.

Le fichier remonte jusqu’à l’année 2006, mais pourrait être complété petit à petit d’un nombre encore inconnu d’études et d’observations antérieures. En tout cas, ce projet se veut participatif puisque tout le monde pourra éventuellement y contribuer, que ce soit les techniciens de parc, les écologues ou encore des amateurs intéressés et des citoyens lambda. Fort de 32 millions de données, le fichier de l’Inventaire national du patrimoine naturel devrait en accueillir encore beaucoup d’autres !

>> Accès à l’application

Sources : INPNSciences et Avenir