L’ancien président des États-Unis Donald Trump n’est plus à une frasque près. Définitivement banni des réseaux sociaux Facebook et Twitter à la suite des événements du Capitole, l’intéressé devrait sortir son propre réseau social dans quelques semaines. Ceci serait un moyen pour lui de continuer à partager et échanger avec ses partisans sans modération.
Un réseau social « made by Trump »
Il y a quelques mois, Joe Biden est devenu le 46e président des États-Unis, synonyme de défaite pour le très controversé Donald Trump. Durant la période de transition présidentielle et plus précisément le 6 janvier 2021, les partisans de l’ancien président ont envahi le Capitole à Washington D.C. L’objectif ? Bloquer la certification des résultats du vote du collège électoral de l’élection présidentielle. Or, cette « invasion » a été induite en grande partie par Donald Trump lui-même. Ainsi, les principaux réseaux sociaux que l’ancien président utilisait – Facebook et Twitter – ont tous deux décidé de suspendre son compte pour une durée indéterminée.
Depuis, Donald Trump se retrouve sans plateforme pour communiquer avec ses partisans et autres supporters. Cependant, il semble que l’intéressé ne s’avoue pas vaincu pour autant. Un article publié par Fox News le 22 mars 2021 relate une interview de Jason Miller, son conseiller. Ce dernier a affirmé que l’ancien président allait créer puis lancer son propre réseau social dans deux ou trois mois.
« Et c’est quelque chose qui, je pense, sera très tendance dans les médias sociaux, il va complètement redéfinir le jeu, et tout le monde va attendre et regarder pour voir ce que le président Trump fait exactement. Je pense que le président sait dans quelle direction il veut aller, cette nouvelle plateforme va être importante et tout le monde le veut, il va attirer des millions et des millions, des dizaines de millions de personnes sur cette nouvelle plateforme», a déclaré Jason Miller.

Un projet pas évident à concrétiser
Jason Miller a également expliqué que Donald Trump a rencontré les représentants de nombreuses entreprises. Le but ? L’aider à concrétiser son projet de réseau social. Toutefois, difficile d’imaginer quelles sociétés auraient pu montrer leur intérêt. Évoquons le fait que certaines entreprises telles que Stripe et Shopify ont stoppé leur collaboration avec l’ancien président à la suite des événements du Capitole. De plus, des plateformes telles qu’Amazon et Microsoft pourraient s’en désintéresser afin de ne pas nuire à leur image. Ainsi, Donald Trump pourrait avoir recours à des sociétés moins influentes, si bien que son réseau social pourrait avoir toutes les difficultés du monde à rivaliser avec les plus grands du secteur.
De plus, Donald Trump a récemment exigé une réinterprétation de la Section 230. il s’agit d’un texte prévoyant une garantie d’immunité aux réseaux sociaux concernant le contenu qu’ils hébergent. Or, le clan démocrate désire durcir cette réglementation, ce qui pourrait grandement affecter la future plateforme de l’ancien président – surtout que cette dernière pourrait faire l’objet d’un certain laxisme en termes de modération. Rappelons enfin que depuis l’évincement de Donald Trump de Facebook et Twitter, les publications de fake news en lien avec les élections présidentielles ont baissé de 73 %.