De nombreuses personnes lavent leur riz avant de le cuire. Cette pratique est censée rendre cet aliment moins collant bien que la science réfute cette affirmation. Toutefois, une nutritionniste estime qu’il existe d’autres bonnes raisons de laver le riz.
Pour un riz moins collant ?
Certaines personnes achètent le riz en sachet, mais d’autres le préfèrent en vrac. Or, parmi ces consommateurs, nombreux sont ceux qui lavent leur riz avant cuisson. Pour beaucoup, ce prélavage permet au riz d’être moins collant grâce à la réduction de la quantité d’amidon libre. Autrement dit, ne pas procéder à ce lavage donne un riz plus compact.
Seulement, voilà, une étude publiée en 2019 par une équipe de chercheurs chinois prouve que le lavage n’a pas d’impact significatif sur la dureté ou l’adhésivité du riz cuit. Les scientifiques à l’origine de l’étude avaient testé trois types de riz : le riz gluant, le riz blanc à grains moyens et le riz thaï dans trois configurations (sans lavage, trois lavages à l’eau et dix lavages à l’eau). D’après leurs résultats, il semble qu’éviter un riz collant ne nécessite que de le cuire correctement, tout simplement.
Dans un article publié par le média The Conversation le 12 juin 2023, la nutritionniste Evangeline Mantzioris a donné une raison plus valable pouvant motiver le lavage du riz. Selon cette spécialiste basée en Australie, laver le riz permet en effet d’éliminer certaines impuretés comme la poussière, les petits cailloux, les insectes ou encore les morceaux d’enveloppe provenant du décorticage du riz.
Une raison plus valable de laver le riz : l’hygiène
Evangeline Mantzioris estime que laver le riz a son utilité, dans la mesure où dans certaines régions du monde, le traitement de cette céréale n’est pas encore très méticuleux. Toutefois, une question se pose : doit-on garder ce réflexe systématiquement pour des raisons d’hygiène ? Rappelons tout de même que l’eau bouillante effectue déjà un travail d’élimination des bactéries. En revanche, celle-ci ne vient pas à bout des spores bactériennes du Bacillus cereus, un agent pathogène parfois responsable d’intoxications alimentaires. Si la bactérie est inoffensive tout de suite après la cuisson, la conservation de l’excédent de riz préparé peut favoriser son développement. Or, une cuisson ultérieure à la poêle ne suffit pas à tuer la bactérie.
Une autre question peut être posée : celle de la pollution aux microplastiques. Certaines études ont en effet établi que le prélavage pouvait réduire significativement la présence de ces microparticules dans le riz. Même chose en cas de présence de métaux lourds tels que de l’arsenic, du cadmium et du plomb, une pollution résultant d’une éventuelle proximité d’eaux insalubres avec des cultures de riz.