Voir un documentaire en réalité virtuelle, voici ce que ça change !

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Il y a peu, un programme mensuel a été lancé en France par le Forum des Images. Cette projection d’une durée d’une demi-heure est composée de documentaires et de fictions en réalité virtuelle. Explications.

« Vous allez partir en Syrie, puis au Sénégal, avant de survoler un volcan et de finir dans un univers plutôt effrayant… Deux choses peuvent se passer pendant cette séance : soit l’écran peut devenir noir et dans ce cas-là, il vous suffit de lever la main, soit vous pouvez voir de la buée apparaître parce qu’il se peut que votre corps dégage de la chaleur »,
explique Camille Lopato, fondatrice de Diversion Cinema.

Camille Lopato et le Forum des Images de Paris sont à l’origine de l’élaboration de ce programme d’une demi-heure qui sera renouvelé chaque mois. Depuis le 11 janvier 2017, le Forum des Images a mis à disposition du public une trentaine de sièges et tout autant de casques de réalité virtuelle. L’événement a été naturellement baptisé « Les rendez-vous de la VR ».

Le premier programme diffusé nous emmène en Syrie dans les rues de la ville dévastée d’Alep comme le montre l’extrait à visionner en fin d’article. Le but est l’immersion du spectateur dans cet univers chaotique et d’en montrer ses contrastes. Dans une rue, des enfants jouent paisiblement tandis que dans une autre, des hommes courent afin de se réfugier dans un immeuble.

Ensuite, le spectateur suit une équipe de secouristes bénévoles à bord d’une voiture sans toit dont le but est de trouver des blessés afin de leur porter secours. Partout, des immeubles en ruine, des ruines fouillées par certains habitants tandis que d’autres se trouvent là, médusés, choqués par le malheureux spectacle qui s’offre à eux.

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Tourné à 360°, ce premier film immersif baptisé Nobel’s Nightmare est le fruit du travail des casques blancs, ces secouristes bénévoles non armés de l’organisation citoyenne Défense civile syrienne. Cette organisation avait été choisie pour potentiellement devenir le prix Nobel de la paix en 2016, finalement attribué au président colombien Juan Manuel Santos récompensé pour ses efforts en faveur du processus de paix avec les FARC.

Ce type de documentaire a pour vocation de changer la perception du spectateur, dans le cas présent, d’une guerre. La différence avec un documentaire classique est énorme puisque le spectateur « ressent » la guerre puisqu’il s’y trouve en quelque sorte. L’impact semble donc bien plus concret qu’à travers un simple écran de télévision.

Un deuxième film a été diffusé, il s’agit de Growing a world wonder racontant l’histoire d’une petite fille née au Sénégal. Celle-ci évoque l’évolution de l’environnement naturel de son pays et des conséquences de la sécheresse sur l’agriculture. À suivre !

Sources : France InterNews Press