Trois grande puissances, à savoir la Russie, les États-Unis et la Chine développent chacun de leur coté des missiles qui seront capables de voler à plus de 5000km/h. Y-a t-il des raisons de se faire du souci ? Assurément, oui.
Est-ce le retour vers une course à l’armement digne de la guerre froide ? En réalité, la course à l’armement ne s’est peut-être jamais vraiment arrêtée et le nucléaire tient toujours une place de choix. Ce n’est donc pas un hasard si le prix Nobel de la paix a été attribué à la Campagne pour l’abolition des armes nucléaires (ICAN). Cependant, certains pays ont peut-être encore franchi un nouveau palier avec le développement de missiles hypersoniques et si ce terme ne vous dit rien, cela n’a rien d’étonnant.
Cette nouvelle a été révélée par la RAND Corporation, un groupe de réflexion basé en Californie notamment en lien avec l’US Army. Le think tank a récemment publié une étude montrant que de nouveaux types de missiles étaient développés par les États-Unis, capable de voler à cinq fois la vitesse du son, soit plus de 5000km/h ! Il s’agirait de missiles air-sol lancés depuis des avions également déclinés en type sol-sol lancés depuis des rampes de lancement. L’étude indique aussi que la Chine et la Russie développent ce type d’armes et qu’aucune coopération entre ces pays n’est à l’ordre du jour.
« Les missiles hypersoniques représentent un nouveau genre de menace car ils sont capables de voler à plus de 5 000 kilomètres par heure. Cette capacité permet à de tels missiles d’enfoncer la plupart des défenses anti-missiles » peut-on lire dans l’étude de la RAND Corporation.
La développement de ce type de missiles est inquiétant pour plusieurs raisons. Premièrement, il faut savoir que ces derniers se comportent comme des missiles à tête nucléaire dans leur première phase de lancement. Ainsi, dans le cas d’une attaque visant un pays, celui-ci pourrait craindre une vraie menace nucléaire et pourrait réellement riposter à l’arme nucléaire après détection du missile hypersonique.
Ce n’est pas tout, l’augmentation de la vitesse des missiles pourrait pousser certains États à tenter de réduire au maximum leur temps de réponse, ajoutant un stress et une occurrence plus élevée des états d’alerte. D’une manière générale, le risque de déclencher une guerre nucléaire deviendra plus conséquent avec l’apparition de ces nouveaux missiles.
Enfin, si la RAID Corporation conseille aux États-Unis, à la Chine et à la Russie de se mettre d’accord sur un nouveau traité de non-prolifération des armes, il est également question de trouver une entente visant à ne pas exporter cette nouvelle technologie vers d’autres pays afin de ne pas la diffuser et augmenter les risques.
Sources : Motherboard – Mashable