Les dinosaures avaient déjà commencé à s’éteindre bien avant la chute de l’astéroïde

Crédits : National Science Foundation - Zina Deretsky / Wikimedia

Selon une équipe de paléontologues de l’Université britannique de Reading, les dinosaures avaient déjà commencé à s’éteindre bien avant l’astéroïde géant qui a finalement eu raison de leur présence sur Terre. Ainsi, astéroïde ou pas, ils étaient de toute façon condamnés.

Le débat sur l’état des dinosaures au moment de leur extinction a longtemps divisé la communauté scientifique, avec une partie qui considère qu’ils se portaient à merveille et une autre partie qui soutient qu’ils étaient déjà en déclin. Il semble que le débat prenne fin grâce aux recherches d’une équipe de paléontologues de l’université de Reading, en Angleterre, publiées dans la revue Proceedings of the National Academy of Sciences (PNAS).

Ces paléontologues affirment que les dinosaures se battaient déjà pour leur survie, et ce depuis un certain temps avant que l’astéroïde géant ne vienne définitivement mettre fin à leur règne. Une extinction qui aurait, selon eux, démarré quelque 40 millions d’années avant leur extinction définitive. Ainsi, que cet astéroïde ait frappé la Terre ou non, leur disparition était inéluctable.

Selon les analyses de ces experts, certaines espèces de dinosaures ont même disparu à un rythme plus rapide que celui de l’apparition de nouvelles espèces. Ceci au moins 40 millions d’années avant la collision dévastatrice qui a eu lieu dans l’actuel Mexique. « Nous ne nous attendions pas à ce résultat. L’impact de l’astéroïde est toujours le principal suspect pour l’extinction des dinosaures, mais il est clair qu’ils n’étaient déjà plus dans la fleur de l’âge au sens de l’évolution », déclare Manabu Sakamoto, paléontologue de l’université de Reading. « Cela suggère que pendant des dizaines de millions d’années avant leur ultime trépas, les dinosaures avaient commencé à perdre de leur superbe en tant qu’espèces dominantes sur Terre. » Parmi les facteurs principaux en cause dans cette lente extinction, les chercheurs avancent la séparation des continents et la forte activité volcanique de l’époque.

Cette étude offre à voir d’un autre œil le destin des nombreuses espèces qui luttent actuellement pour leur survie à cause du changement climatique. « Notre étude indique avec force que si des animaux connaissent un rythme rapide d’extinction (…), ils risquent une annihilation en cas de catastrophe majeure », explique Manabu Sakamoto. « Cela a des implications importantes pour notre biodiversité actuelle et future » compte tenu du rythme très élevé des extinctions qui sont en cours.

Source : pnas