Ce dinosaure ressemblait beaucoup plus aux oiseaux que ce que l’on pensait

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Selon une étude récente publiée dans la revue Nature Communication, l’examen sous une nouvelle lumière de squelettes d’un petit dinosaure à plumes éteint depuis plus de 160 millions d’années révèle sa forte ressemblance avec les oiseaux d’aujourd’hui.

L’Anchiornis mesurait une trentaine de centimètres de haut et possédait déjà certaines des caractéristiques propres aux oiseaux modernes. C’est en tout cas ce que suggèrent de nouveaux travaux menés par une équipe de chercheurs chinois et américains grâce à une nouvelle technique d’imagerie optique de fluorescence qui permet aujourd’hui la mise en évidence de traces invisibles sous la lumière classique laissées par des tissus mous sur des squelettes. La « viande » de dinosaure ayant l’habitude regrettable de pourrir avant de pouvoir fossiliser, seuls quelques dents et des ossements nous permettaient jusqu’à présent d’imaginer ceux qui parcouraient la Terre il y a des millions d’années. Grâce à cette technique, nous voyons les dinosaures sous un nouveau jour.

Débusquer des restes de tissus mous permet en effet une définition bien plus précise d’un animal. Pour cette étude, la technique aura en l’occurrence permis aux chercheurs de déterminer si l’Anchiornis était capable de voler ou pas et si ce dernier jouait un rôle charnière dans la transition entre les dinosaures non aviaires et les oiseaux. Bien que ce ne soit plus un secret que les oiseaux occupent une branche solide sur l’arbre de vie des dinosaures, décrire les étapes et la lignée de leurs ancêtres ailés n’est pas une chose aisée si l’on ne se base que sur des os.

L’étude publiée dans la revue Nature Communication aura permis de mettre en évidence l’existence d’une membrane sur l’avant du coude du dinosaure. Cet élément appelé propatagium sur les ailes des oiseaux est essentiel au vol. « Nous avons même trouvé des coussinets identiques à ceux des poulets d’aujourd’hui sous les pattes de l’Anchiornis », explique dans une vidéo Michael Pittman de l’université de Hong Kong et coauteur de l’étude.

Bien qu’on ne sache pas si l’animal volait à proprement parler, l’étude de l’anatomie suggère en tout cas qu’il était capable de le faire. Physiquement, le petit animal possédait un corps de couleur grise. Sa tête avait des taches orangées surmontées d’une longue crête de couleur rouille. Ses ailes et ses pattes étaient quant à elles couvertes de longues plumes blanches bordées de noir.

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