Dans une formation du Crétacé située en Australie, une équipe de paléontologues annonce avoir découvert quelques restes bien préservés, dont une partie du toit du crâne, d’une nouvelle espèce de dinosaure du groupe des mégaraptoridés. Ces nouveaux travaux soutiennent l’idée que ces animaux pourraient avoir des origines australiennes.
Des théropodes avec le bras long
Les mégaraptoridés constituaient une famille de dinosaures théropodes qui peuplaient différentes régions du Gondwana pendant la période du Crétacé. Ces animaux carnivores possédaient des caractéristiques bien particulières telles que de grandes griffes et des membres antérieurs robustes qui les distinguaient ainsi des autres grands théropodes de l’époque chez qui la taille des membres antérieurs était réduite. Cela suggère une adaptation spécifique à leur mode de vie et à leurs habitudes alimentaires.
Ces caractéristiques anatomiques uniques ont probablement contribué à leur essor en tant que prédateurs carnivores au sein de leur écosystème pendant le Crétacé. Le Megaraptor ou le Murusraptor sont deux exemples connus de ces animaux.
Un nouveau représentant en Australie
Cela étant dit, les dinosaures théropodes du Crétacé d’Australie sont mal compris de manière générale, principalement parce que presque tous les spécimens décrits jusqu’à présent comprennent des éléments postcrâniens isolés. La découverte d’un nouveau représentant de ces dinosaures vieux de 120 millions d’années, qui appartient au groupe des mégaraptoridés, nous permet d’y voir un peu plus clair.
La découverte avait été réalisée en 2007 par Michael Cleeland, de l’organisation bénévole Dinosaur Dreaming, dans la localité de Shack Bay à Victoria. Le principal reste identifié est un fragment de crâne. De manière générale, ce spécimen présente des caractéristiques similaires à celles des Megaraptoridés, mais avec certaines différences qui suggèrent une évolution particulière de la structure crânienne de ces dinosaures au fil du temps.
Les chercheurs notent qu’il s’agit du premier élément crânien non mandibulaire provenant d’un théropode non aviaire en Australie. Il représente en outre le plus ancien élément crânien de mégaraptoridé au monde sur le plan géologique.
La découverte de ce fragment de crâne de dinosaure en Australie fournit également un certain soutien à l’idée que les Megaraptoridés pourraient avoir des origines australiennes. Elle s’ajoute en effet aux preuves limitées déjà existantes et renforce ainsi l’hypothèse selon laquelle ces dinosaures vivaient et évoluaient dans cette région pendant le Crétacé inférieur.
Cela ne confirme évidemment pas définitivement l’origine australienne de ces prédateurs, mais renforce cette possibilité en ajoutant des éléments à la compréhension limitée actuelle de ces dinosaures dans cette partie du monde.
Les détails de l’étude sont publiés dans la revue Cretaceous Research.