Une étude suggère que les personnes de petite taille ont davantage de risques de développer un diabète de type 2. Il pourrait y avoir un lien avec le taux de graisses dans le foie, et la longueur de jambes. Les détails de ces travaux sont publiés dans la revue Diabetologia.
On estime qu’environ 500 millions de personnes dans le monde sont touchées par les problèmes de diabète (environ 3,5 millions de personnes en France). Le pancréas ne produit plus assez d’insuline, entravant ainsi la régulation du taux de glucose dans l’organisme. Nous avons déjà identifié plusieurs facteurs de risques, comme la prédisposition génétique, les problèmes d’obésité ou de sédentarité. Mais il y en a probablement beaucoup d’autres. Comprendre les mécanismes métaboliques en cours nous permettra de mieux cerner la maladie, pour ensuite mieux la combattre. En ce sens, un nouveau pas vient d’être franchi. Selon une récente étude menée en Allemagne, les personnes de petite taille seraient davantage touchées par le diabète.
Pour ces travaux, des chercheurs du German Institute of Human Nutrition ont analysé les dossiers médicaux de 2 500 personnes âgées de 35 à 65 ans sur 7 ans. Sur cet échantillon, 800 ont développé la maladie. Après examens des données physiques et autres analyses de sang, les chercheurs ont alors remarqué que plus une personne était petite, plus elle risquait d’être touchée. Plus précisément, on apprend que chaque augmentation de 10 centimètres de la taille d’une personne était associée à une réduction de 41 % du risque de développer un diabète de type 2 chez les hommes. Chez les femmes, les risques étaient réduits de 33 %.

Pas de lien de cause à effet
Ce n’est ici qu’une association. Les raisons de ce lien ne sont pas encore totalement comprises, mais les chercheurs ont remarqué que les personnes de petite taille avaient tendance à avoir davantage de graisse dans le foie. Ils se sont également aperçus que le fait d’avoir des jambes plus courtes (par rapport au torse) était lié à un risque plus élevé. En particulier chez les hommes. Au regard de ces résultats, les chercheurs préconisent que les personnes plus petites fassent l’objet d’une « surveillance plus étroite pour les facteurs de risque de diabète et de maladies cardiovasculaires ».
Dans l’actualité du diabète, rappelons également qu’une étude publiée en mars dernier nous révélait que le fait de perdre du poids pouvait réellement faire la différence. Près de la moitié des personnes qui suivaient un régime hypocalorique ont, au bout d’un an, inversé leur diabète de type 2. Et deux ans après, ils sont toujours en rémission.
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