Le diabète compte parmi les fléaux pathologiques les plus répandus du XXIe siècle. Une étude scientifique parue sur Diabetologia et relayée par The Times s’est attardée sur les patients atteints du diabète de type 2, affection engendrant une sérieuse dépression, notamment chez les malades de moins de 40 ans.
Une hausse inquiétante des troubles psychologiques liés au diabète
De plus en plus de personnes au-dessous de la quarantaine souffrent de diabète de type 2. Aussi appelé « diabète de l’âge », ce dysfonctionnement de l’activité insulinique du pancréas crée une hyperglycémie chronique. En outre, il apparaît en temps normal autour de 58 ans chez les Britanniques et 60 ans chez les Nord-Américains (selon les dernières estimations).
La recherche s’est donc focalisée sur 230 923 adultes au Royaume-Uni et 1,1 million de résidents étasuniens via leur dossier électronique. Les résultats révèlent une réalité alarmante : entre 2006 et 2017, le taux de personnes touchées par le diabète de type 2 présentant des troubles dépressifs est passé de 29 % à 43 % chez les Britanniques, et de 22 % à 29 % aux États-Unis.
« Nos résultats mettent clairement en évidence les implications sur la santé mentale du développement du diabète de type 2 à un jeune âge et l’importance des efforts pour prévenir le diabète au début de la vie », signale le professeur Sanjoy Paul de l’Université de Melbourne (Australie), auteur principal des travaux. « La gestion proactive de la dépression coexistante grâce à un dépistage rapide, un diagnostic précoce et un traitement médicamenteux peut améliorer le contrôle de la glycémie chez les personnes atteintes de diabète, retarder l’apparition de complications et, en fin de compte, réduire les coûts des soins de santé ».
L’ère contemporaine mise en cause
Par ailleurs, les spécialistes se sont aperçus que cette pathologie se manifestait de manière grandissante auprès de la jeune population. Les éléments déclencheurs proviennent de la génétique, de l’environnement et du mode de vie. En conséquence, le peu de pratique sportive, l’obésité croissante, la nourriture trop salée, trop sucrée, trop riche en lipides ainsi que le tabagisme sont autant de facteurs modernes qui participent à la défaillance de l’organe responsable du transfert glucidique entre le sang et les muscles.
Une dépression issue de fardeaux du quotidien
Le diabète implique donc une dépression bien reconnue. Elle se déclare notamment lors d’une prise de conscience de la part des patients de leur état contraignant et irréversible. En effet, la pathologie, en apparence bénigne, affecte en réalité chaque aspect de la vie et s’apparente à un véritable handicap. De surcroît, si la maladie n’est pas correctement traitée, de graves complications finissent par voir le jour, d’autant plus si le diabète survient assez tôt dans l’existence. Ces symptômes critiques sont :
- Une diminution, voire une perte de la vision
- Une insuffisance cardiovasculaire
- Une insuffisance rénale
- Une détérioration des nerfs, déclenchant des douleurs continuelles
Des solutions définitives à cette maladie chronique n’existent toujours pas. Cependant, les chercheurs ne perdent pas espoir et continuent leurs travaux de longue haleine qui, un jour peut-être, pourront enrayer ce mal pernicieux. Toutefois, soulignons de nombreuses avancées médicales récentes qui facilitent un peu plus la vie des personnes touchées au quotidien. Mettons également en avant une trouvaille revendiquée par une équipe française, qui permet une prise en charge plus précise des patients.