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Ce pancréas artificiel pourrait changer la vie des diabétiques

Crédits : iStock

Selon l’OMS il y aurait 5,1 millions de diabétiques en France et on estime que parmi eux 180 à 200 000 personnes ont un diabète de type 1. Le diabète de type 1 représente donc 5 à 10 % de tous les cas de diabète. Cette forme de la maladie apparaît le plus souvent durant l’enfance ou l’adolescence, d’où son appellation ancienne de « diabète juvénile ». Au tout début, le diabète de type 1 ne provoque aucun symptôme, car le pancréas demeure partiellement fonctionnel. La maladie ne devient apparente qu’au moment où 80 à 90 % des cellules pancréatiques productrices d’insuline sont déjà détruites. C’est ainsi que Diabeloop  lance un projet de pancréas artificiel pour tous les diabétiques de type 1 en partenariat avec Cellnovo.

Diabeloop vise à créer un pancréas artificiel dans une logique de boucle fermée. » Diabeloop est un projet initié en 2011 par le CERITD (Centre d’Etude pour la Recherche et l’Intensification du Traitement du Diabète) et le CEA LETI (Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives — Laboratoire d’électronique et de technologie de l’information). À ce jour, 10 CHU sont impliqués (Nancy, Strasbourg, Besançon, Lyon, Grenoble, Montpellier, Marseille, Toulouse, Caen, CH sud-francilien). », présente la Fédération Française des Diabétiques. C’est ainsi qu’un groupe de diabétologue souhaite simplifier la vie des diabétiques face à leurs difficultés et les souffrances engendrées par la maladie.

Chaque jour, les diabétiques ont le devoir de prendre de bonnes décisions face aux dosages de l’insuline à injecter, soit par stylo injecteur soit en passant par la pompe à insuline. Mais Diabeloop veut simplifier tout ça. « Le dispositif est composé de trois parties afin de reproduire les fonctions du pancréas. Un capteur de glycémie envoie les données à un terminal qui contient un algorithme complexe afin de déterminer la meilleure dose d’insuline à envoyer à la pompe connectée. Les données sont envoyées en parallèle à un service de suivi afin d’améliorer le traitement sur le long terme. Une première série de tests cliniques en boucle fermée sur 35 patients a eu lieu en 2014, montrant un réel succès. Nous espérons pouvoir mettre à disposition le système Diabeloop avant la fin de l’année 2017 », peut-on lire sur le site web de Diabeloop.

L’étude concernant ce dispositif a été menée sur 3 jours : un premier groupe de patients a testé le dispositif « au calme », sans stress ni effort physique. Un deuxième groupe l’a expérimenté en ayant mangé des repas riches et un troisième en faisant du sport. Les résultats ont été positifs dans les trois cas, mais c’est surtout les deux derniers groupes de patients qui intéressaient Cellnovo et Diabeloop, car le pancréas artificiel a pour but de réguler le taux de glycémie par lui-même, et cela est notamment important après des repas copieux ou une activité physique plus ou moins dense.

En ce moment se déroule une nouvelle étude clinique incluant cette fois-ci 60 patients dans 12 centres qui seront ensuite suivis à domicile sur trois mois. Cet essai aura pour but de générer des données afin d’obtenir un marquage CE en vue de commercialiser le système dans l’Union européenne dès fin 2017. Et pour espérer un remboursement du dispositif par les systèmes de santé, une troisième étude clinique devra être réalisée sur un plus grand nombre de patients en 2018. Affaire à suivre…

Source –FFD