Selon une étude récente menée aux États-Unis, une énorme impulsion de radiations permettrait de dévier un astéroïde de sa trajectoire. Il serait donc possible d’éviter un tel monstre fonçant droit vers la Terre et sauver l’humanité. Cette éventualité pourrait ainsi ne plus seulement appartenir au domaine de la science-fiction.
Une simulation dans une chambre à vide
La possibilité qu’un astéroïde (ou une comète) frappe la Terre à nouveau existe réellement, bien que les chances soient infimes. Plusieurs films ont d’ailleurs mis en scène ce type de catastrophe, par exemple Armageddon (1998) ou Don’t Look Up (2021). Or, une des solutions évoquées dans ce genre d’œuvre est le recours à l’arme nucléaire avec l’objectif de faire dévier l’astéroïde de sa trajectoire pour sauver la Terre et ses habitants.
Et si cet incroyable recours pouvait devenir réalité ? Une étude pilotée par les Sandia National Laboratories à Albuquerque (États-Unis) a justement répondu à cette question. Publiées dans la revue Nature Physics le 23 septembre 2024, ces recherches intègrent une simulation de déviation d’un astéroïde au moyen d’une impulsion de rayons X de classe mégajoule. Dans une chambre à vide, de petits morceaux d’astéroïdes fictifs ont été exposés à d’intenses impulsions de rayons X, similaires à celles à l’œuvre lors d’une explosion nucléaire. Cela a permis aux physiciens d’enregistrer comment l’impulsion des rayons X pourrait atteindre le flanc d’un astéroïde à la nanoseconde près.
Une explosion à une certaine distance de l’astéroïde
Selon les résultats, le choc serait très violent à tel point que la surface de l’astéroïde chaufferait à des dizaines de milliers de degrés. Or, ce même choc produirait un panache de gaz en théorie capable de faire dévier l’objet de sa trajectoire. Évidemment, ce résultat salvateur pour la Terre se produirait seulement en cas d’exactitude des calculs à l’instant T. Par ailleurs, les scientifiques ont affirmé qu’il était plus efficace de déclencher une explosion nucléaire à une certaine distance de l’astéroïde, l’objectif étant de le repousser au lieu de le faire éclater en mille morceaux.

« La matière vaporisée est projetée d’un côté, poussant l’astéroïde dans la direction opposée. C’est comme si l’astéroïde se transformait en sa propre fusée », a déclaré le principal auteur de l’étude Nathan Moore, dans une interview accordée au quotidien britannique The Guardian.
Enfin, les physiciens ont précisé que cette solution devrait fonctionner pour des astéroïdes d’une largeur maximale de quatre kilomètres. Au-delà, adapter la méthode serait éventuellement possible, mais seulement en cas de détection précoce de l’objet.
