Pour la deuxième fois en juin, le Soleil est devenu « blanc »

Crédits : NASA

En ce mois de juin 2016, à deux reprises, le Soleil n’a présenté aucune tache observable à sa surface, un phénomène dit du « Soleil blanc ». La première fois que cela s’est produit ce mois-ci était le 4 juin dernier. Que peuvent signifier ces épisodes de « soleil blanc » ?

« Pour la deuxième fois du mois, le Soleil est devenu complètement blanc« , explique Paul Dorian, météorologue de l’observatoire du climat Vencore Weather. Le même événement était déjà survenu le 4 juin et a duré quatre jours, et c’était la première fois que cela se produisait depuis 2011. Le phénomène de « Soleil blanc » signifie qu’aucune tache solaire n’est visible à la surface du Soleil.

Les taches solaires sont ces zones sombres visibles à la surface du Soleil et qui indiquent qu’il y a une intense activité magnétique. Ces événements inhibent la convection solaire et réduisent la température de l’astre là où elles se trouvent. Pouvoir les observer pour les scientifiques est très important, puisque la présence ou non de ces taches a des répercussions sur l’environnement, mais également la technologie que nous utilisons sur Terre.

Qu’est ce que cela signifie ? D’abord, tout ceci est tout à fait normal, et s’explique par le fait que le Soleil approche de son minimum solaire, qui devrait intervenir en 2019 ou 2020, selon Paul Dorian. D’ici là, ces phénomènes de « Soleil blanc » devraient gagner en fréquence et en longueur, pour finalement durer des jours entiers, puis des semaines voire des mois, et ce jusqu’à la fin du cycle solaire numéro 24 que nous connaissons depuis l’année 2008.

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Crédits : NASA

Seulement il y a tout de même un hic, à savoir que lorsque le Soleil était à son maximum solaire de ce cycle 24, en 2013, le nombre de taches solaires relevées était au plus bas depuis 1755. Selon les scientifiques, il serait alors possible que l’on assiste à ce que ceux-ci appellent un « minimum de Maunder« , en référence à la période qui s’est étendue sur Terre de 1645 à 1715, durant laquelle l’activité à la surface de l’astre solaire était faible et les températures sur Terre quasiment glaciaires.

Source : washingtonpost, vencoreweather