Deux sondes se rapprocheront bientôt au plus près de notre étoile

Parker solar probe NASA soleil
Illustration de la sonde Parker Soler Probe se rapprochant du Soleil. Credits : Johns Hopkins University Applied Physics Laboratory

Il faudra un certain temps avant que nous développions la technologie nécessaire pour explorer d’autres étoiles. En attendant, la NASA et l’ESA développent des missions qui nous permettront d’explorer notre propre étoile comme jamais auparavant.

Ces missions, Parker Solar Probe de la NASA et Solar Orbiter de l’Agence Spatiale européenne (ESA), se rapprocheront en effet plus près du Soleil que n’importe quelle mission auparavant. Ce faisant, ces deux sondes permettront aux chercheurs de mieux appréhender le fonctionnement interne de notre étoile. Ces missions, qui seront lancées respectivement en 2018 et 2020, auront également des implications significatives pour la vie ici sur Terre. Non seulement la lumière du soleil est essentielle à la vie telle que nous la connaissons, mais les éruptions solaires peuvent constituer un danger majeur pour la technologie dont l’humanité dépend de plus en plus. Cela inclut les communications radio, les satellites, les réseaux électriques et les vols spatiaux habités.

Dans les décennies à venir, l’orbite terrestre basse devrait en effet devenir de plus en plus encombrée à mesure que les stations spatiales commerciales et même le tourisme spatial deviendront une réalité. En améliorant notre compréhension des processus qui conduisent les éruptions solaires, nous serons ainsi en mesure de mieux les appréhender.

Les deux missions se concentreront sur l’atmosphère extérieure dynamique du Soleil : la couronne. À l’heure actuelle, une grande partie du comportement de cette couche du Soleil est imprévisible et encore mal comprise. « Parker Solar Probe et Solar Orbiter utiliseront différentes technologies, mais en tant que missions, elles seront complémentaires », explique Eric Christian de la mission Solar Probe Parker.

Parker Solar Probe se rapprochera du Soleil à environ de six millions de kilomètres de la surface. Le précédent record établi par la sonde Helios B en 1976 était de 43,432 millions de kilomètres. De cette position, la sonde s’appuiera sur ses quatre instruments pour imager le vent solaire et étudier les champs magnétiques, le plasma et les particules énergétiques du Soleil. Ce faisant, la sonde aidera à clarifier la véritable anatomie de l’atmosphère extérieure du Soleil, ce qui nous aidera à comprendre pourquoi la couronne est plus chaude que la surface du Soleil. Fondamentalement, alors que les températures dans la couronne peuvent atteindre quelques millions de degrés, la surface solaire ne dépasse pas 5550 °C.

Pendant ce temps, la sonde Solar Orbiter se placera à une distance d’environ quarante-deux millions de kilomètres, se plaçant sur une orbite très inclinée lui permettant d’imager directement les pôles du Soleil. Son étude pourrait fournir des indices précieux sur les causes de l’activité et des éruptions constantes du Soleil. Les deux missions étudieront également le vent solaire, répandu dans tout le système solaire interne et interagissant avec les champs magnétiques, les atmosphères et même les surfaces des planètes.

Source