Deux nouvelles exoplanètes semblables à la Terre découvertes à 12,5 années-lumière

exoplanètes
Illustration du système introduisant ces deux nouvelles planètes découvertes à 12,5 années-lumière. Crédits : Instituto de Astrofísica de Canarias

Des chercheurs annoncent avoir identifié deux nouvelles exoplanètes semblables à la Terre autour d’une étoile naine rouge, à 12,5 années-lumière. D’un point de vue astronomique, c’est la porte à côté.

Notre carnet d’adresses cosmique se remplit de deux nouvelles figurantes. Une équipe d’astronomes de l’Université de Göttingen en Allemagne, et de l’Instituto de Astrofísica de Canarias, annonce en effet avoir identifié de deux exoplanètes autour de l’étoile de Teegarden. L’objet, plus petit et plus froid que le Soleil, évolue dans la constellation du Bélier, à environ 12,5 années-lumière de la Terre. Les détails de l’étude sont publiés dans la revue Astronomy & Astrophysics.

«Nous étudions cette étoile depuis trois ans à la recherche de variations périodiques de sa vitesse, explique Mathias Zechmeister, chercheur à l’Université de Göttingen et principal auteur de l’étude. Les observations ont montré que deux planètes lui gravitent autour. Et tout laisse à penser qu’elles ressemblent beaucoup aux planètes de la partie interne du système solaire. Elles sont juste un peu plus grandes que la Terre et se situent dans la zone habitable de leur étoile». Autrement dit, ces deux mondes évoluent dans la zone permettant – en surface – à l’eau de rester liquide.

Méthode de la vitesse radiale

Cette nouvelle découverte a été rendue possible grâce au spectrographe à haute résolution CARMENES disponible à l’observatoire Calar Alto (à Almería). Les chercheurs ont pour cette étude appliqué la méthode de la vitesse radiale qui, depuis le milieu des années 90, a déjà permis d’identifier plus de 800 nouveaux mondes. On rappelle que cette méthode repose sur l’observation spectrale des étoiles, à la recherche de signes de « vacillement ». Pour faire simple, l’idée consiste à surveiller si l’étoile s’éloigne où se rapproche de la Terre. Ces mouvements sont généralement expliqués par la présence de planètes qui exercent une influence gravitationnelle sur leur étoile.

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Crédits : ESO/M. Kornmesser

Des cibles privilégiées

Malheureusement, on ne sait pour le moment pas grand chose de plus sur ces deux planètes. Qu’elles évoluent dans la zone habitable de leur étoile n’est pas nécessairement le signe définitif qu’il pourrait y avoir de la vie à la surface. D’autres paramètres sont également à prendre en compte, comme la composition atmosphérique. Pour les chercheurs, ces deux nouvelles planètes sont néanmoins suffisamment intéressantes au premier abord pour figurer sur la liste des cibles privilégiées de la prochaine génération de télescopes.

Les astronomes, dans leur étude, évoquent notamment le Télescope géant européen (ELT), actuellement en cours de construction, qui devrait être inauguré au cours de l’année 2025. Placé au nord du Chili, loin de toute pollution lumineuse, l’instrument offrira un miroir de 39 mètres de diamètre. De quoi permettre, avec une telle résolution, une obtention d’images directes des exoplanètes les plus proches.

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