Deux exoplanètes du système TRAPPIST-1 seraient potentiellement habitables

Crédits : NASA / JPL-Caltech

Selon une récente étude parue dans Astronomy & Astrophysics, deux exoplanètes du système TRAPPIST-1 ont été identifiées comme potentiellement habitables. D’autre part, un océan global d’eau couvre probablement l’une d’elles.

Il y a quelques mois, la NASA annonçait la découverte de sept nouvelles planètes orbitant autour d’une étoile naine à seulement 39 années-lumière. Confinées dans un système désormais baptisé TRAPPIST-1, ces nouvelles planètes semblent rocheuses. Mais bénéficient-elles de conditions favorables qui pourraient permettre à la vie de se développer ? Il se pourrait que oui – pour deux d’entre elles – selon une récente étude. Les planètes d et e – les planètes sont nommées de b à h, dans l’ordre de leur distance à l’étoile – sont en effet les plus susceptibles d’être habitables. La planète d est par ailleurs probablement recouverte d’un océan global d’eau.

Une comparaison de taille des planètes du système TRAPPIST-1, alignées dans l’ordre de la distance croissante de leur étoile hôte. Crédit : NASA/ R. Hurt / T. Pyle

Dans le système Trappist-1, les 7 mondes orbitent autour de leur étoile beaucoup plus étroitement que Mercure autour du Soleil. Bien que Trappist-1 (l’étoile naine rouge) soit environ 90 fois plus massive que Jupiter, elle fait à peu près la même taille. Les sept planètes sont ainsi en orbite à une distance relativement similaire à celle des lunes qui gravitent autour de Jupiter. Puisque les orbites de ces planètes ne sont pas exactement circulaires, elles subissent des forces de marée, comme les lunes joviennes. Elles pourraient donc être géologiquement actives.

Les jeunes naines rouges peuvent être hostiles à la vie. Elles produisent en effet de grandes éruptions solaires qui ont le potentiel de faire « cuire » l’atmosphère d’une planète proche, anéantissant ainsi toute chance de voir la vie se développer. Mais Trappist-1 est une étoile plus ancienne et stable, ses planètes sont donc relativement protégées et bénéficient d’un flux constant de chaleur et de lumière. En analysant à la fois la quantité de chaleur qu’elles reçoivent et celle qu’elles génèrent, les chercheurs ont alors découvert que les planètes d et e semblaient les plus habitables. Elles devraient en effet être assez chaudes pour permettre la présence d’eau liquide, mais également assez fraîches pour empêcher un effet de serre trop important.

Bien sûr, la grande question est de savoir si ces planètes ont suffisamment d’eau à leur surface. Si les astronomes ont une bonne idée de leur taille, ils ne sont pas tout à fait certains de leurs masses. Bien que les chercheurs manquent de données, celles-ci révèlent néanmoins qu’un océan pourrait potentiellement recouvrir en eau la planète d. Les résultats montrent par ailleurs que les planètes b et c possèdent sûrement des manteaux de roches partiellement fondus. De son côté, la planète c a probablement une surface de roche solide et pourrait avoir des éruptions de magmas de silicate en surface, elle serait ainsi semblable à la lune Io de Jupiter.

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