Une enquête américaine estime que près d’une vingtaine d’usines chinoises ont repris l’utilisation des chlorofluorocarbures (CFC), alors que ces substances font l’objet d’une interdiction internationale depuis plusieurs décennies. Ainsi, ce pays menacerait l’intégrité de la couche d’ozone.
Les chlorofluorocarbures (CFC) sont des gaz interdits depuis une trentaine d’années à l’échelle mondiale en vertu du protocole de Montréal, un accord international de 1987. La raison ? Des dégâts importants occasionnés au niveau de la couche d’ozone. Cependant, selon une récente enquête de l’ONG américaine Environmental Investigation Agency, pas moins de 18 usines de production de mousse de polyuréthane utiliseraient un gaz réfrigérant totalement interdit.
Dans son enquête publiée le 9 juillet 2018, l’Environmental Investigation Agency indique que ces usines chinoises sont fortement suspectées d’être à l’origine d’une importante pollution au CFC-11, un gaz par le passé responsable de la formation du trou dans la couche d’ozone.
Rappelons tout de même que celle-ci est présente dans la stratosphère et permet de nous protéger des rayons ultraviolets. Une première alerte émanant de la National Oceanic and Atmospheric Administration (NOAA) avait été publiée dans la revue Nature le 16 mai 2018, concernant une augmentation étonnante de cette molécule dans l’atmosphère. Il s’agirait alors d’une augmentation qui mettrait en péril l’actuel processus de reconstruction de la couche d’ozone.
Ce gaz est interdit dans les pays industrialisés depuis 1987, et les pays en voie de développement l’ont banni en 2010. Les chercheurs de la NOAA suspectaient une reprise de son utilisation quelque part en Asie du sud-est, sans toutefois pouvoir localiser l’endroit précis. Pas moins de 21 usines chinoises de quatre régions différentes ont été contactées, et 18 d’entre elles ont admis cette utilisation frauduleuse.
Le problème réside dans le fait que le CFC-11 – produit localement sous forme liquide dans des usines secrètes situées dans la région autonome chinoise de Mongolie-Intérieure – coûte bien moins cher que le HCFC-14b, son équivalent légal et donc autorisé.
Sources : France Info – Mashable
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