Des traces radioactives de Fukushima retrouvées dans le vin californien

Crédits : WolfBlur / Pixabay

À la suite de l’accident de la centrale nucléaire de Fukushima en 2011, des résidus radioactifs se sont répandus dans les zones environnantes. Sept ans plus tard, des traces de la catastrophe ont été trouvées à l’autre bout du monde – dans le vin californien.

La catastrophe de Fukushima, survenue en 2011, aura donc laissé des traces, aussi infimes soient-elles. Un groupe de physiciens nucléaires français a récemment testé 18 bouteilles de rosé et de cabernet sauvignon californien produites entre 2009 et 2012 dans la Napa Valley – une célèbre région viticole de Californie située au nord de San Francisco. En comparant les différents produits, ils ont constaté que les vins produits après la catastrophe présentaient des niveaux de césium 137, une particule radioactive artificielle.

Afin de quantifier les niveaux de césium 137, les chercheurs ont mis en œuvre une technique particulière de mesure de radioactivité : la spectrométrie gamma. En mesurant l’énergie des rayonnements gamma émis par une substance, elle permet d’identifier la nature de la source de radioactivité. La technique permet aussi d’attester précisément de l’année de production d’un vin (pour éviter les fraudes).

Pour concentrer au maximum les infimes traces isotopiques, les scientifiques ont ensuite porté le vin à une température de 500 °C, et ce durant plusieurs heures. Ce faisant, les chercheurs ont ainsi transformé le vin en « cendres », dont l’analyse a permis de révéler la contamination liée à la libération de particules radioactives par l’explosion de la centrale de Fukushima.

Bien qu’ils aient trouvé des niveaux assez élevés de résidus radioactifs, les experts assurent dans les colonnes du New York Times qu’il n’y a rien à craindre. Il n’y a pas de « problèmes de santé et de sécurité pour les résidents de la Californie », a déclaré sur ce point le département de la santé publique. Pour ce qui est du Japon, les conséquences de la catastrophe nucléaire pour la santé des habitants restent floues. Plus de 100 000 personnes avaient été évacuées de leurs maisons à l’époque, et le gouvernement mise depuis sur la prévention pour limiter les risques de cancers (particulièrement celui de la thyroïde) au sein de la population.

Vous retrouverez tous les détails de cette étude sur Arxiv.

Source

Articles liés : 

Le vin rouge serait-il efficace contre les problèmes bucco-dentaires ?

Des traces de vin vieilles de 8 000 ans découvertes

Pourquoi est-il conseillé de coucher les bouteilles de vin ?