Des séances de sexe marathon détruisent ces petites créatures

Crédits : Pixabay / sandid

En Australie, deux espèces de marsupiaux ont récemment été placées sur la liste des espèces menacées en Australie. En effet, les mâles meurent après des séances de sexe marathon.

Découverts en 2013 et trouvés dans les régions plus humides et plus élevées de l’État du Queensland, les petits antechinus à queue noire et les antéchrines à tête d’argent sont connus pour leurs habitudes d’accouplement suicidaires. Chez eux, les coïts peuvent durer jusqu’à 14 heures ! Le changement climatique, la perte d’habitat et les ravageurs féraux – ces animaux domestiqués retournés à l’état sauvage – menacent également ces deux espèces. En effet, ils pourraient bientôt disparaître dans un pays connu pour avoir le taux d’extinction des mammifères le plus élevé au monde.

« Ils sont très effrénés et essayent de passer d’un compagnon à un autre, l’accouplement peut durer des heures, donc c’est très fatigant », note Andrew Baker, mammalogiste de l’Université de Technologie du Queensland. « Les mâles, qui semblent en très bonne santé, tombent en morceaux devant vos yeux ». La période annuelle d’accouplement n’est que de deux semaines, à la fin de l’hiver de l’hémisphère sud, mais cette période éreintante pourrait bien amener à la perte de ces deux espèces.

Tout en repoussant leurs rivaux, les mâles ont en effet tellement de rapports sexuels qu’ils produisent des niveaux excessifs de testostérone. Les rapports sont si longs et les niveaux si élevés que l’hormone s’attaque alors aux organes, pour finalement venir à bout des marsupiaux. « Ils sont comme des morts-vivants », explique le chercheur. « Je les ai vus trébucher pendant la journée – ils sont normalement nocturnes – toujours à la recherche de partenaires, saignant de diverses parties de leur corps et perdant leurs poils ».

Les femelles ont une espérance de vie d’environ deux ans, et plus de la moitié ne se reproduisent qu’une seule fois et donnent naissance de 6 à 14 bébés. Les mâles, eux, meurent avant leur premier anniversaire. Avec des pressions extérieures comme le changement climatique réduisant les sources de nourriture, il semblerait que ces derniers cherchent à tout prix à se reproduire au cours d’une période d’accouplement toujours plus courte. « Nous pouvons maintenant attirer l’attention du pays sur ces espèces menacées », note le chercheur. « Si nous prenons des mesures immédiates, nous espérons pouvoir les retirer à temps de la liste des espèces en voie de disparition ».

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