Des particules inconnues émanent-elles vraiment de l’Antarctique ?

projet ANITA
Crédits : ANITA project

Un dispositif de la NASA a permis d’observer d’étranges particules présentes en Antarctique. Or, ces dernières interrogent fortement : elles ne proviendraient pas de l’espace mais bel et bien de la Terre elle-même !

Cette découverte a été faite par des physiciens de l’Université d’État de Pennsylvanie (États-Unis), qui travaillent sur leur projet depuis 2016. Ces derniers ont analysé des cubes de glace provenant du continent antarctique, contenant des particules semblant jaillir de la banquise plutôt que de provenir de l’espace. L’étude publiée sur arXiv le 25 septembre 2018 soutient l’hypothèse formulée par l’ensemble de la communauté scientifique : ces particules pourraient tout simplement être un élément inconnu !

Ces émanations ont été observées par deux fois dans le cadre d’un projet de la NASA baptisé Antarctic Impulsive Transient Antenna (ANITA). Il s’agit d’un ballon à hélium transportant des antennes radio (voir photo principale) dont le but est de détecter les rayons cosmiques d’ultra haute énergie (ou zetta-particules), un des phénomènes dégageant le plus d’énergie sur notre planète. Rappelons au passage que les rayonnements cosmiques sont des flux circulant dans l’espace qui peuvent venir du Soleil, de la galaxie ou d’encore plus loin.

Justement, le projet ANITA a été créé pour observer ces rayons cosmiques. Mais force est de constater que les chercheurs ont repéré des particules semblant provenir de la Terre elle-même. Les scientifiques ont tout d’abord déterminé que ces particules ne pouvaient pas faire partie du modèle standard – en physique des particules – en raison de leur comportement étrange.

Il s’agirait vraisemblablement d’un phénomène inconnu alors que ces mêmes rayonnements seraient plus nombreux qu’il n’y parait. En effet, un observatoire situé en Antarctique – l’IceCube Neutrino Observatory – a également témoigné de la présence de ces émanations. Avant les chercheurs américains, personne n’avait fait le rapprochement avec les résultats obtenus via le projet ANITA !

En analysant les données, les meneurs de l’étude ont tout de même déterminé que les particules en question avaient une petite chance d’appartenir au modèle standard, plus précisément une sur 3,5 millions !

Sources : Next Big FutureNumerama

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