Des « objets fantômes » peuvent perturber la conduite des voitures autonomes

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Crédits : Flickr / Marc van der Chijs

Des chercheurs israéliens ont indiqué que les voitures autonomes pourraient être perturbées par des « objets fantômes ». Invisibles à l’œil nu, mais pris en compte par le dispositif du véhicule, ces objets peuvent impacter dangereusement la conduite des voitures autonomes.

Des systèmes perturbés

En 2019, le constructeur nippon Toyota rappelait qu’aucun constructeur n’est aujourd’hui capable de mettre sur le marché une voiture autonome de niveau 5. Il s’agit du niveau d’autonomie le plus élevé, synonyme de conduite autonome intégrale. Pour l’instant, les véhicules Tesla sont les plus avancés, oscillant entre les niveaux 2 et 3. Les véhicules autonomes sont donc très loin de rouler sans aucune intervention de l’utilisateur le long du trajet. Toutefois, ces mêmes véhicules pourraient évoluer dans certains domaines.

Selon une étude de l’Université Ben Gourion du Néguev (Israël), certains éléments auraient un impact sur la conduite des véhicules autonomes. Il est question ici de certains « objets fantômes » pouvant perturber les systèmes d’intelligence artificielle. Ces objets fantômes sont invisibles pour le conducteur, mais sont pris en compte par le système. Ainsi, le véhicule peut décider de freiner ou tourner rapidement. Il peut ici s’agir de panneaux d’affichage comprenant des lumières clignotantes, capables d’influencer la lecture de la signalisation.

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Crédits : lobpreis / Pixabay

Une solution reste à trouver

Yisroel Mirsky, expert en sécurité ayant participé à l’étude explique que ces panneaux détournés pourraient engendrer des freinages et autres embardées. Il est question de réactions rapides de l’automobile sans que le conducteur n’en comprenne la raison. Les directeurs de l’étude évoquent des tests sur des véhicules Tesla ayant la dernière version de l’Autopilot. Lors d’un des tests, un panneau stop détourné et visible par le véhicule pendant 0,42 seconde trompait ce dernier. Par ailleurs, 1/8e de seconde a suffi à MobileEye, un autre dispositif d’assistance à la conduite et anti-collision.

Dans un futur proche, les directeurs de l’étude donneront davantage de résultats. Leur objectif est de trouver une solution, car ce genre de faille pourrait être exploitée. Un individu mal intentionné aurait la possibilité de s’attaquer à plusieurs véhicules à la fois.

Dans tous les cas, les véhicules autonomes ont encore énormément de progrès à faire. En 2018, une voiture autonome Uber avait percuté une cycliste traversant la route dans l’Arizona (États-Unis). Un an plus tard, l’enquête avait déterminé que le logiciel ne l’avait pas reconnue et ne prenait pas en compte l’éventualité de piétons traversant hors des clous.