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Crédits : SVproduction/istock

Des objets disparaissent mystérieusement sur d’anciennes photos du ciel : des preuves d’artefacts extraterrestres ?

Et si certaines anomalies dans nos archives astronomiques révélaient l’existence de phénomènes encore inconnus ? Depuis plusieurs années, une équipe internationale de chercheurs s’attelle à un projet fascinant : identifier, sur un siècle d’observations, des sources lumineuses dans le ciel qui apparaissent et disparaissent sans explication. Ces événements, appelés « transitoires », intriguent par leur nature fugace… et certains datent d’avant même l’ère des satellites, rendant leur origine encore plus énigmatique.

Un siècle d’archives scruté à la loupe

L’initiative s’appelle VASCO (Vanishing and Appearing Sources during a Century of Observations). Depuis 2017, son objectif est clair : passer au crible d’anciennes images astronomiques pour y repérer des étoiles ou autres sources lumineuses qui n’étaient pas là auparavant… ou qui, au contraire, ont subitement disparu.

Si certaines de ces variations peuvent s’expliquer par des phénomènes connus — comme des supernovae ou des défauts de plaques photographiques — d’autres résistent à toute interprétation simple.

Dans leurs travaux, les chercheurs distinguent notamment des « événements transitoires » très courts, d’une durée d’exposition inférieure à 50 minutes, absents des clichés pris juste avant et introuvables dans les relevés postérieurs. Dans certains cas, plusieurs de ces lumières apparaissent sur une même photographie, ce qui rend les explications traditionnelles encore plus difficiles à invoquer.

Retour aux observations d’avant Spoutnik

Pour leur dernière étude, l’équipe a choisi de se concentrer sur une période bien précise : entre le 19 novembre 1949 et le 28 avril 1957, grâce aux images du Palomar Observatory Sky Survey (POSS-I). Ce choix stratégique permet d’éliminer d’emblée une cause fréquente des faux transitoires modernes : les reflets lumineux des satellites artificiels, inexistants avant le lancement de Spoutnik en 1957.

Ce filtrage rend les anomalies relevées encore plus troublantes. Parmi elles, un cas retient particulièrement l’attention : le 19 juillet 1952, trois étoiles visibles sur une photographie disparaissent dans un laps de 50 minutes. Un hasard du calendrier fait que cette date coïncide avec l’un des épisodes les plus célèbres de l’histoire de l’ufologie : la vague d’OVNI de Washington DC, observée les 18-19 et 26-27 juillet 1952.

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Trois objets semblables à des étoiles qui sont apparus et ont disparu en 1952. Crédit image : Solano et al., arXiv 2023

Des statistiques qui intriguent

Au-delà des coïncidences, l’équipe a appliqué une analyse statistique approfondie à ses données. L’un des tests les plus révélateurs concerne la position des événements par rapport à l’ombre de la Terre.
Si les anomalies n’étaient que des défauts de plaques photographiques, elles devraient se répartir uniformément, indépendamment de cette ombre. Or, les chercheurs observent une différence frappante : les phénomènes transitoires sont nettement moins nombreux dans la zone d’ombre que dans le reste du ciel.

À 80 000 kilomètres d’altitude, les calculs prévoient environ 339 transitoires dans cette zone d’ombre, sur un total de plus de 106 000. En réalité, seuls 79 y sont recensés. La différence, statistiquement très significative, suggère une explication liée à la réflexion de la lumière… ce qui soulève une question : par quoi exactement ces reflets auraient-ils été produits, à une époque dépourvue de satellites artificiels ?

Hypothèses et pistes d’enquête

Les chercheurs restent prudents : il ne s’agit pas d’affirmer que ces signaux proviennent d’artefacts extraterrestres. D’autres causes sont possibles, comme des essais nucléaires atmosphériques, qui pourraient produire des phénomènes lumineux visibles depuis la Terre.
Mais l’absence d’explication définitive et la rareté statistique de ces événements en font un sujet digne d’intérêt scientifique.

L’équipe souligne également que certains transitoires sont difficiles à concilier avec des phénomènes astronomiques connus tels que les sursauts gamma ou les effets de lentille gravitationnelle. Leur distribution et leur brièveté les placent dans une catégorie à part, qui pourrait représenter soit un phénomène encore inconnu de l’astrophysique, soit les premiers indices d’activités artificielles dans notre environnement spatial proche.

Un appel à revisiter le passé pour éclairer le présent

Les auteurs de l’étude concluent en appelant à poursuivre l’analyse des archives photographiques anciennes tout en appliquant leurs méthodes aux relevés modernes du ciel profond. En comparant les données d’hier et d’aujourd’hui, il serait possible de mieux comprendre la nature réelle de ces anomalies.

Quoi qu’il en soit, ces résultats rappellent que les images du passé recèlent encore de nombreux secrets. Et que même dans une discipline aussi rigoureuse que l’astronomie, certaines lumières du ciel peuvent s’éteindre en emportant avec elles plus de questions que de réponses.

Brice Louvet

Rédigé par Brice Louvet

Brice est un journaliste passionné de sciences. Ses domaines favoris : l'espace et la paléontologie. Il collabore avec Sciencepost depuis près d'une décennie, partageant avec vous les nouvelles découvertes et les dossiers les plus intéressants.